NÎMES MÉTROPOLE La gauche et la CGT du Gard s'inquiètent de la résiliation avec Kéolis
Le 18 septembre prochain, comme révélé par @objectifgard, lors du conseil communautaire de rentrée, le président UDI Yvan Lachaud proposera à ses élus de résilier « de façon unilatérale et sans versement d’indemnité » la DSP (Délégation de Service Public) qui lie contractuellement Nîmes Métropole à Keolis. Signée en 2013 pour une durée initiale de 10 ans, cette convention confie à l’entreprise privée l’exploitation du réseau transport de l’agglomération. Une résiliation qui interroge voir inquiète.
Sylvette Fayet, conseillère communautaire et présidente du groupe des élus PCF et Front de Gauche annonce que "notre groupe sera vigilant afin que, dans l’avenir, soient pris en compte à la fois les intérêts des usagers, les intérêts des personnels actuellement employés de Kéolis et ceux de notre Collectivité. Nous demanderons à l’Agglo de nous présenter un rapport permettant l’organisation des transports en gestion publique directe, c’est-à-dire en Régie. La DSP ayant montré ses limites, cette nouvelle décision de résiliation de la DSP pourrait- être, en effet, porteuse d’espoir pour une gestion en Régie des transports publics afin d’assurer un haut niveau de qualité de Service Public."
Autre réaction, celle de la CGT du Gard qui considère que "le véritable enjeu pour Nîmes Métropole est de renégocier un contrat plus avantageux financièrement pour elle, pour faire face à ses propres difficultés financières. Les politiques d’austérité des gouvernements successifs ont des conséquences sur les comptes des collectivités, et notamment sur les budgets alloués au transport. Elles sont donc à la recherche d’économies sur une activité qui représente souvent une des plus grosses lignes de dépenses. (...) Pour autant, derrière ces enjeux économiques, il y a des femmes et des hommes qui exercent leur mission de service public parfois dans des conditions rendues de plus en plus difficiles. (...) Nos organisations syndicales, la FNST CGT, la CGT Kéolis Nîmes, CGT STDG, la CGT Kéolis Gard refusent que les salariés, leurs emplois et la qualité de leurs emplois soient les variables d’ajustement de leur recherche d’économie et de maintien de leurs marges financières."
Enfin, Catherine Bernié-Boissard, également conseillère communautaire de Nîmes Métropole pense savoir que "la longue lutte des usagers contre l'augmentation massive des tarifs a mis en évidence l'inadaptation du contrat actuel. Mais à nouvel appel d'offres doit correspondre, de la part de Nîmes Métropole une volonté de transparence et de concertation. Transparence sur les objectifs sociaux et les exigences au délégataire. Concertation ouverte avec les usagers et les personnels. La délibération soumise au Conseil d'agglomération du 18 septembre doit explicitement prendre en compte cette concertation."