NÎMES MÉTROPOLE La limitation du temps de parole des élus reportée
La démocratie, c’est bien. Mais quand elle fait traîner les débats en longueur, ça l’est beaucoup moins.
Il y a quelques jours, plusieurs élus communautaires ont demandé au président centriste, Yvan Lachaud, de limiter le temps de parole en séance publique. Dans leur collimateur : les conseillers d’opposition Catherine Bernié Boissard et Alain Fabre-Pujol, élus en 2014 sur la liste de l’ex-socialiste Françoise Dumas. Leurs interventions sont jugées parfois trop longues et répétitives, rallongeant les séances qui débutent à 18 heures.
Après en avoir discuté en bureau lundi soir, les élus ont décidé de reporter la mesure, laquelle devait initialement être soumise au vote lundi prochain en conseil communautaire. « On s’est dit qu’il fallait mieux associer l’ensemble des présidents de groupe pour arriver à une décision partagée par tous », indique l'une de nos sources. La mission s'annonce difficile... « C’est une façon évidente de bâillonner l’opposition qui dénonce les dérives budgétaires (…) Fort heureusement la loi et le juge administratif s’y opposent », balance le conseiller communautaire Alain Fabre Pujol.
« Faux », rétorque la majorité,« pour exemple, le temps de parole est encadré au conseil régional. Le président, c’est la police de l’Assemblée. Certes, il n’a pas le droit de refuser de donner la parole, mais peut très bien encadrer le temps de parole et même couper le micro. » À 18 mois des Municipales, on serait tenté de se demander si Yvan Lachaud ne prendrait pas un petit peu exemple sur son meilleur ennemi, le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier.
CM
coralie.mollaret@objectifgard.com