NÎMES Mieux comprendre la "Fabrique des Huguenots" avec Patrick Cabanel
N'hésitez pas et allez découvrir l’histoire du protestantisme le samedi 22 octobre à 16h à Carré d'Art avec la conférence "La fabrique des Huguenots" par l'excellent historien Patrick Cabanel. Entrée libre.
La Société d'histoire du protestantisme de Nîmes et du Gard est à la baguette de l'organisation de cette bien jolie conférence. Sortis affaiblis des siècles de persécution, les protestants ont puisé, dès le XVIIIe siècle, dans leur histoire des "titres de durée, de légitimité, d'enseignement et de gloire". Minorité active, leur identité n'est plus seulement religieuse, elle devient alors "historique, mémorielle, culturelle".
C'est cette "huguenotisation" des protestants que retrace Patrick Cabanel. Comment s'est fabriquée, à travers livres, musées, monuments, représentations, une mémoire huguenote à la française, du XIXe jusqu'à la moitié du XXe siècle ?
Il y a un peu plus de 35 ans, très exactement le 26 octobre 1977, le Journal officiel publiait l'annonce de la création de la "Société d'histoire du protestantisme de Nîmes et du Gard", sise au 3 de la rue Claude Brousson à Nîmes, autrement dit dans les locaux du consistoire de l'église réformée, aujourd'hui la Maison du protestantisme. Les statuts de cette société savante spécifiaient qu'elle était une "section de la Société de l'histoire du protestantisme français" - elle-même fondée en 1852 et reconnue d'utilité publique en 1870.
Publications, organisation de conférences (chaque année d'octobre à juin de l'année suivante), colloques, tables-rondes sont les principaux moyens d'action de la S.H.P.N.G. "Avec l’équipe dévouée qu’il m’est donné d’animer, avec le soutien matériel de la municipalité, du Conseil général et de la Région, surtout grâce à la fidélité d’un public renouvelé, nous prolongeons à notre manière le travail de nos devanciers, à la lumière de ce que disait André Chamson, en 1935, au Désert, lorsqu’il exaltait l’esprit camisard : "Dans cette sérénité qui n’est pas un oubli, dans cet apaisement qui n’est pas un relâchement des vertus essentielles, nos pères nous apparaissent brusquement comme n’ayant pas livré autre chose qu’un de ces combats intérieurs par lesquels l’homme lutte contre lui-même pour se contraindre à plus de dignité, de noblesse, de perfection"", note Michel Boissard, président de la Société d'histoire du protestantisme de Nîmes et du Gard.