NÎMES Nouvelle saison pour le Périscope : la solidarité et l'humain d'abord
Les arts de la marionnettes, le théâtre d'objets et formes animées se fait une place de choix sur le territoire gardois pour cette nouvelle saison culturelle.
Malgré les craintes de voir une nouvelle fois la culture sacrifiée à cause d'une énième vague de covid-19 et/ou de l'inflation, Maud Paschal veut rester positive. La directrice du Périscope, scène conventionnée d’intérêt national · art et création · pour les arts de la marionnette, le théâtre d’objets et les formes animées depuis 2019, a présenté sa nouvelle programmation le mercredi 14 septembre.
Une programmation autour de laquelle gravite de nombreux et nouveaux partenaires parmi lesquels le Théâtre de Nîmes, qui pour la première fois cette année ouvrira les portes de ses salles, Bernadette-Lafont et l'Odéon, pour l'accueil de deux spectacles grand format, Je hurle de la Soupe Compagnie le 10 février et Les 7 soeurs de Turakie de la compagnie Turak Théâtre le 21 février.
Le Périscope s'associe également au Pont du Gard et au Cratère scène nationale d'Alès, à l'occasion d'un week-end escapade du 12 au 14 mai au pied du monument classé au patrimoine mondial par l'Unesco. Un événement lors duquel, le public pourra découvrir une diversité de spectacles de marionnettes, de théâtre d'objets ou de formes animées. "Nous ne sommes pas les uns contre, bien au contraire, nous sommes solidaires et mutualisons les moyens", commente Maud Paschal. Une dynamique collective qui offre une place de choix aux arts de la marionnettes sur le territoire.
Expériences et performances participatives
Ramener aux spectacles les publics les plus éloignées de la culture, c'est l'une des missions que s'est fixée le Périscope. "Et pour cela, il faut explorer la culture différemment, il faut créer un lien direct avec ces publics, les rendre moins passifs dans leur relation à la culture", insiste la directrice.
Outre les rencontres avec les artistes et les divers ateliers de découverte autour de l'écriture et fabrication d'un spectacle, le Périscope propose des expériences et performances participatives. C'est le cas avec Assimilate Project de la jeune compagnie serbe Vojvodjanski Tamburaski Orkestra. Un spectacle qui aura lieu le samedi 24 septembre et prend la forme d'un jeu d'aventure théâtral qui amènera les spectateurs à parcourir quatre salles du Périscope.
De même que pour le spectacle Nyctalope de la compagnie Polymorphe (le 1er octobre 2022), pour lequel le théâtre s'est associé au Spot et le Collectif La Basse Cour. Ce projet nécessite la participation de 30 complices femmes qui embarqueront pour une traversée nocturne. "Nyctalope joue avec les peurs réelles et fictionnelles, avec les stratégies d'évitement et de contournement, pour renverser la nuit et se réapproprier la ville", peut-on lire sur le programme.
Mais il y a aussi, On était une fois de la compagnie 36 du mois (le 13 décembre 2022) avec ce face à face entre le public et une vingtaine de marionnettes automatisées, spectateurs les uns des autres. "L'objectif est de casser cette image du spectateur assis dans son siège à regarder ce qui se passe. Ces spectacles bousculent le public, le mettent en danger. C'est un réel partage", insiste Maud Paschal.
Carte blanche à la compagnie Tac Tac
La journée mondiale de la marionnette initiée par Unima marque l'un des temps forts de la nouvelle saison du Périscope. À cette occasion, la compagnie Tac Tac aura carte blanche. Cette dernière aborde, à travers le théâtre d'objet, les sujets les plus graves avec simplicité. Après une rencontre-spectacle au Périscope le 31 mars (gratuit), un atelier découverte sera proposé le 22 mars au Marioscope.
Les artistes de la compagnie accompagneront les participants, "à travers quelques exercices ludiques, sur le champ de l'écriture théâtrale à partir des vestiges de notre société de consommation : des jouets pour enfants, breloques, outils, ustensiles de cuisine et objets en tout genre deviendront vos partenaires de scène et vous aideront à raconter votre histoire."
Un laboratoire expérimental et une expérience "aurtistique"
Au mois de mars dernier, la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon a ouvert le dispositif CAMPUS#1, un programme de recherche et de rencontres, un laboratoire actif lors duquel quatre auteurs et quatre marionnettistes co-construit avec les directions du Périscope et du Théâtre de la marionnette à Paris. "Ce programme se déroule en trois sessions d'une semaine. La première a déjà eu lieu, lors de la second va démarrer le travail de production", a précisé Maud Paschal. Il s'achèvera en mars 2023. "Il n'y a pas d'enjeux, mais si leur travail est exploitable, nous les inviteront à venir le présenter au Pont du Gard lors du week-end escapade", a-t-elle ajouté.
Autre projet en cours et lui aussi nouveau, le projet-recherche du N.U Collectif, Espaces vivants, dédié à une nouvelle approche des pratiques artistiques avec les personnes atteintes de troubles du spectre de l’autisme. Les artistes mènent plusieurs résidences avec les publics de l'ESAT La Bulle Bleue de Montpellier, de l'association La Tentative de Saint-Hippolyte-du-Fort ainsi que de l’association Hubert Pascal à Nîmes. Partenaire de ce projet, le Périscope prévoit une restitution de ce travail à la Médiathèque Carré d'Art à Nîmes, le 6 décembre prochain.
Stéphanie Marin
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