Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 23.11.2015 - anthony-maurin - 3 min  - vu 185 fois

NÎMES OLYMPIQUE "Ni la force morale ni la force physique"

José Pasqualetti en conférence de presse après le match contre l'US Orléans. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

 

José Pasqualetti ne sera plus sur le banc Croco. Une décision prises par lui, pour des raisons personnelles.                          (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

Si Hercule avait marqué de son passage la ville héraultaise, José Pasqualetti y a terminé quelques-uns de ses douze travaux. L’entraîneur du Nîmes Olympique (L2), a démissionné de ses fonctions après la courte victoire de son équipe à Frontignan (DH) en Coupe de France.

Depuis cette rencontre sur les rives du bassin de Thau, José Pasqualetti fait l’huître et avoue qu’il désire quitter le club "pour des raisons personnelles. Je ne veux pas en parler, je me suis exprimé sur le sujet, on s’arrête là".

Voilà les uniques mots lâchés par l’ancien coach Croco au lendemain d’une annonce aussi tonitruante que surprenante. L’entraîneur part-il à Troyes où son nom aurait été cité ?

Pour Christian Perdrier, président du club, "ça a été une surprise, après le match et la haie d'honneur faite par nos joueurs à ceux de Frontignan, José a demandé à me parler. Il m'a dit qu'il souhaitait arrêter car il ne se sentait ni la force morale ni la force physique de continuer le combat. Ce travail l'a usé, tout comme les complications qu'on connaît cette année... Je ne pense pas que c'est sur un coup de tête, sa décision est mûrement réfléchie et franchement, il vaut mieux que cela se passe aujourd'hui plutôt qu'en mars ou en avril. Je comprends son choix, je n'ai pas de rancœur mais un peu de tristesse".

Les joueurs ont également appris la décision après le match remporté. Une victoire au goût amer qui s’est encore dépréciée après l’annonce du coach qui quitte le bateau alors qu'il est en train de prendre l'eau.

La situation est compliquée

En championnat, derniers avec seulement 4 points au compteur, les Nîmois, si on leur ajoute les 8 points subtilisés par la Ligue, ne seraient qu’avant-derniers. Chose peu flatteuse même au vu de la situation. Les problèmes s’accumulent et les solutions restent coincées dans les embouteillages. Après un gros remaniement autour des structures administrative et sportive du club, l’entraîneur était la quasi unique pièce du puzzle à pouvoir être encore déplacée.

C’est chose faite après ce départ. Pour la petite histoire, José Pasqualetti avait pris la direction des opérations sur le banc du Nîmes Olympique en juin 2014 et avait eu de quoi faire, car à Nîmes, c’est un peu comme en équipe de France, il y a un sélectionneur qui habite chaque supporter. Avec 8 points retirés en début de saison, l’équipe avait de quoi se faire des soucis mais ne partait pas vaincue. Malgré des débuts calamiteux, le jeu revenait peu à peu mais cela n'a pas été suffisant pour remonter au classement.

"Hakim Malek, l'actuel entraîneur adjoint prend le poste de José en attendant une situation plus pérenne. C'est une solution intermédiaire, nous ne nous presserons pas car nous n'avons pas le couteau sous la gorge. Nous ne voulons pas nous tromper mais nous cherchons déjà le profil d'un entraîneur qui puisse relever ce nouveau défi et qui puisse aussi s'inscrire dans le futur du club. Tout est ouvert, il nous faut un Homme énergique afin qu'il transmette cela aux joueurs. On connaît la technique, on cherche l'expérience mais pour se marier, il faut être deux..." poursuit le président Perdrier.

L’essentiel de l’effort devait se faire avant la trêve qui arrive dans un petit mois. Avec le départ de la clé de voûte du jeu nîmois, c’est une question supplémentaire qui se pose. Qui va remplacer José Pasqualetti dans cette mission impossible ? Il faudra une tête bien faite et un commando d’élite comme a pu monter un certain Jean-Michel Cavalli il y a quelques années. Les premiers noms sont des classiques, les supporters aimeraient voir René Girard sur le banc des Costières, une belle histoire à boucler. Les amoureux du beau jeu voient quant à eux un profil tout autre, un Hervé Renard de la Ligue 2, peut-être Jean-Marc Furlan, l'ancien coach de Troyes...

"On doit jouer 3 matchs en 6 jours donc nous sommes concentrés sur ces échéances directes et rapprochées. La recherche d'un entraîneur est un processus long et une fausse bonne idée sera une catastrophe" conclut le président Perdrier.

A 59 ans, Pasqualetti laisse son équipe en route pour le 8ème tour de la Coupe de France car les Crocos affronteront Moulins (CFA) les 5 ou 6 décembre prochains. Pour le championnat, c’est aux Costières que l’équipe recevra Tours vendredi (mais le match contre Valenciennes a lieu ce mardi dans le Nord).

Anthony Maurin

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