NÎMES OLYMPIQUE "Sauvons Nîmes Olympique" se prépare à soutenir un repreneur
Inquiet pour l'avenir du club, le collectif Sauvons Nîmes Olympique (SNO), devenu association, a tenu son assemblée générale exceptionnelle ce samedi 16 décembre au bar le Victor-Hugo devant près d'une centaine de personnes.
Le collectif Sauvons Nîmes Olympique (SNO), devenu association, a tenu son assemblée générale exceptionnelle ce samedi 16 décembre au bar le Victor-Hugo devant près d'une centaine de personnes. Alain Espeisse et Corentin Carpentier, co-présidents, ont présenté ce samedi matin les enjeux de la survie du club de football cher aux Nîmois et au-delà, ainsi que leur démarche autour du concept des socios.
Sauver le club
Hier soir, le club a encore essuyé une défaite en championnat de National 1, « ça sent bon l’épopée de Coupe de France », entend-on dans la salle, des paroles empreintes de tristesse et de résignation. L’ancien joueur du Nîmes Olympique Alain Espeisse, et Corentin Carpentier, gérant des Enfants Denim, ont posé les principales fondations de l’association, validées par les adhérents à main levée. Les premières cartes de membre ont été distribuées à cette occasion. L'association compte désormais presque 700 adhérents, dont 41 anciens joueurs avec Stanislas Karwat, Sébastien Piocelle, Patrick Cubaynes et tout récemment René Girard. Une participation de 30 euros, un chiffre très gardois, est ainsi demandée aux futurs socios du Nîmes Olympique. Il est possible également de faire un don sur le site helloasso ici.
« Cette histoire va au-delà du sport. Je suis tatoué Nîmes Olympique. Minot, je suivais mon père au stade Jean-Bouin. Défendre le NO, c’est défendre une partie du patrimoine culturel nîmois »
Pierre Jaumain
Au-delà du sport
Les Nîmois s’inspirent du modèle des clubs de football de Bastia et Sochaux, où les socios ont récolté presque 800 000 euros afin de sauver cette institution. L’association nîmoise souhaite lever des fonds, placer cet argent afin de soutenir un éventuel repreneur et participer avec tous ses adhérents, au futur du club. Corentin Carpentier indique que si du côté de la mairie de Nîmes on soutient le projet, les choses risquent de ne pas avancer très vite avant les élections de 2026. Les personnalités politiques du territoire encouragent également cette démarche particulièrement vertueuse. Parmi les adhérents, aux côtés de Vincent Bouget, Pierre Jaumain, le patron du PS du Gard était un spectateur très attentif. « Cette histoire va au-delà du sport. Je suis tatoué Nîmes Olympique. Minot, je suivais mon père au stade Jean-Bouin. Défendre le NO, c’est défendre une partie du patrimoine culturel nîmois », raconte le patron du PS du Gard.
Reprise compliquée
Du côté sportif, le club pointe à la 15e place du championnat de National 1, en position de relégable. Son président Rani Assaf a annoncé dans le magazine Objectif Gard au mois de novembre : « Je ne mettrai plus d’argent dans le Nîmes Olympique. » Les amoureux du Nîmes Olympique estiment que leur club est en train de sombrer sportivement et économiquement. C’est la raison pour laquelle ils se sont réunis autour de SNO afin de tenter de le sauver.
Le montant important des dettes contractées par le club annoncé par Corentin Carpentier et le problème des deux stades, sont un frein à la reprise du club. Selon Alain Espeisse, le stade provisoire des Antonins coûterait 1,4 million d’euro chaque année à la mairie entre les frais de location et les frais de fonctionnement. « Entre les dettes, des décisions de prudh'hommes en attente, la remise en conformité du stade des Costières ou le rachat du stade des Antonins, c’est 11 millions d’euros qui doivent être mis sur la table par un éventuel repreneur. Aujourd’hui, à part un investisseur Qatari, personne ne veut se lancer dans cette histoire », lance Alain Espeisse, inquiet. Autant dire que les choses sont loin d’être réglées.
Levée de fonds
L’association met donc en place un projet de "socios". Cela fonctionne comme une structure de propriété dans laquelle les supporters du club peuvent devenir membre, détenir une part du club et influencer certaines décisions importantes. Corentin Carpentier explique que l’argent collecté sera bloqué sur un compte et sera utilisé afin d'accompagner un futur repreneur. Ce dernier prend l’exemple des clubs de Bastia, Guingamp mais surtout de Sochaux où les supporters, anticipant une possible défection d'un investisseur chinois, ont réussi à collecter 800 000 euros. Avec l’installation du club en N1 et l’éventualité de descente en N2, le stade des Costières serait-il redevenu conforme ?