NÎMES Petits chantiers et gros changements
On le sait depuis quelques mois, le marché de la Place Debussy devait changer de crèmerie, déménager à quelques centaines de mètres de son emplacement initial, au moins le temps des travaux de l'ANRU et TCSP.
Après les problèmes connus par les étaliers il y a une dizaine de jours, la Ville a activé les travaux qu'elle devait réaliser sur la Place Goethe et ses abords. S'ils n'interviennent qu'à présent, c'est vraisemblablement parce que Nîmes métropole ne donnait pas un calendrier très précis quant à ses propres travaux. Car si les deux collectivités sont liées elles ont du mal à accorder leurs violons et ce sont les riverains qui paient le prix de la discorde.
Un chantier devait durer une semaine maximum et sera donc achevé avant mercredi prochain, date du traditionnel marché qui y sera installé pour la première fois. La Ville a raclé le bitume abîmé, remis à plat cette place défoncée par les racines des pins avoisinants et mis un coup de neuf à ce site de la ville, abandonné depuis des lustres.
Les riverains directs seront ravis de ce petit changement qui contrebalance l'arrivée massive du marché de Pissevin. " On est pas très heureux d'avoir le marché du mercredi sous nos fenêtre mais il faut dire que la place sera jolie. Nous demandions cela depuis plus de dix ans ", laisse échapper Maurice, un habitant du quartier.
Pour agrandir le site qui ne pourra accueillir que 45 commerçants au lieu des 80 actuels sur la Place Debussy, la Mairie songe déjà à analyser l'arpent de terre qui est à gauche de la place Goethe, en légère pente mais qui possède un réel potentiel. En effet, en y réalisant d'autres menus travaux, le nombre d'exposants pourrait s'accroître et approcher l'actuel chiffre. En attendant, les exposants devront alterner, une semaine sur l'autre.
Autre chantier qui change la physionomie de la ville, celui de la ligne 2 du TCSP, la fameuse T2. C'est au cœur du quartier Montcalm que le chantier bat son plein avec, il y a quelques jours, la démolition de la grande bâtisse qui faisait l'angle de la rue du Cirque romain et de la rue de la République. Le TCSP pourra ainsi passer sans encombre mais la vision des riverains a changé.
" Voilà une bonne idée ! Elle était squattée, c'était devenue une sorte de verrue. Au moins, elle démolie, on y voit plus clair ", annonce un commerçant. " Vous rigolez ! J'adorais cette maison de maître. Elle était très belle et on ne sait pas ce qu'il y avoir maintenant. D'accord le bus va passer mais qui nous dit qu'on avait besoin de tout casser ? ", rétorque une cliente. En fait, ce sont les bâtiments du N°2 au N°4 de la rue qui viennent d'être mis à terre.
Enfin, et toujours en lien avec le chantier du TCSP, la circulation est toujours réduite à une voie dans le sens Nîmes-Sommières en sortie du rond-point Francfort sur l'Oder, sur l'avenue Kenndy.