Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 20.05.2018 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 2447 fois

NÎMES « Un coup de com’ réussi ! » pour les anti-corrida

À l'origine d'une manifestation non-autorisée cet après-midi, les 300 militants anti-corrida ont quitté le parvis des arènes peu après 20 heures.
Cet après-midi devant le parvis des Arènes (Photo : Boris De la Cruz)

« Un coup de com’ réussi. » C’est le sentiment d’Alexis, originaire du Gers et membre du Rassemblement éco-citoyen. Cet après-midi, environ 300 militants opposés à la corrida ont surgi sur le parvis des arènes de Nîmes. Originaires de France, d’Espagne et d’Italie, ces manifestants adhérent à différentes associations animalistes telles que le CRAC (Comité radicalement anti-corrida) ou le mouvement italien d’éthique et de sauvegarde.

Cette manifestation non-déclarée en préfecture avait pour but de marquer les esprits. Hurlant « non à la corrida » ou « assassin », les militants exigent l'abolition de la corrida. « Si on avait manifesté dans les règles, on se serait retrouvé à 200 mètres des arènes et nos messages n'auraient pas eu le même impact », commente une manifestante, les yeux en pleurs après avoir été touchée par des gaz lacrymogènes. 

« On a évité le pire »

Les aficionados et les anti-corridas ont échangé quelques provocations verbales et gestuelles. On vous passe les détails... 

Les anti-corrida ont laissé des traces de leur passage à Nîmes... (Photo : Corentin Corger)

« On a évité le pire. Le danger aurait été que certains manifestants s’introduisent dans les arènes », commente Alexis. En 2011 une action anti-corrida a dégénéré à Rodilhan, après que des manifestants s'étaient introduits dans les arènes. À Nîmes, haut lieu de la tauromachie (arènes de première catégorie), les passionnés sont bien plus nombreux. Un tel scénario aurait pu connaître de graves conséquences. 

Cinq interpellations

Cet après-midi, les forces de l’ordre ont maîtrisé les militants les plus radicaux. Cinq d'entre-eux ont été placés en garde à vue pour des violences commises sur des policiers. « Cette action nous a permis de nous faire entendre. Nous avons aussi eu des échanges avec des gens », soutient le Rassemblement éco-citoyen. Peu après 20 heures, le plus gros des manifestants s'est dispersé. Certains comme Alexis ont quitté Nîmes pour poursuivre leur bataille de l'opinion publique. Le temps dira si à Nîmes l'opération a été ou non une réussite. 

Corentin Corger et Coralie Mollaret

Coralie Mollaret

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