Ça risque de faire des émules et c'est tant mieux. Nîmes Métropole vient d'offrir au club de football du Chemin Bas d'Avignon un bus qui servira aux déplacements sportifs des 250 licenciés de la structure.

Après les annonces de campagne de Jean-Paul Fournier, sénateur-maire de Nîmes, qui promettait alors un stade en synthétique en lieu et place du stabilisé vieux d'il y a 50 ans, annonces pas encore suivies des faits, Yvan Lachaud, Président de Nîmes Métropole, offre un bus au club de football du Chemin Bas d'Avignon.

Le bus n'est pas neuf, loin de là... Avec 300000 kilomètres au compteur, ce Mercedes Sprinter n'était plus désiré après tant d'années de bons et loyaux services chez Tango. "Quand on a des bus en fin de course, soit on les vend, soit on les offre. Avec ce don, on perd une petite recette mais le bus va servir car dans ce club, il y a des chauffeurs qui peuvent le conduire et j'ai cru comprendre qu'il sera prêté à d'autres associations du quartier. C'est un club merveilleux, les éducateurs font un excellent travail, il faut le dire et féliciter toute l'équipe dirigeante mais aussi les bénévoles qui donnent de leur temps" évoque le Président Yvan Lachaud.

Car si le bus n'est pas une première main, il va servir aux déplacements des jeunes équipes du club de foot. Pour Mohamed Samari "On a un peu moins de bénévoles donc c'est toujours compliqué de se déplacer. Nous avons quatre personnes qui ont le permis D, nécessaire à la conduite de ce bus de 18 places. C'est un vrai plus pour le club et c'est génial pour les enfants. Ils vont faire les déplacements ensemble, en équipe, ils sont heureux!".

Aux couleurs du club

Après une année de prêt, le club espère avoir prochainement un autre bus car les déplacements de plus en plus lointains et très régulièrement dans l'Hérault pour l'équipe première qui joue en Division d'Honneur Régionale, les trajets coûtent chers et sont longuets. Il est également agréable de savoir que l'agglo et Tango jouent le jeu du recyclage en permettant aux clubs de sports de "finir" des bus qui seraient partis à la réforme ou qui auraient été vendus à très petits prix à des particuliers... "On va le repeindre, mettre le logo du club, les sponsors et, même si c'est un budget d'entretien qui n'était pas forcément prévu, c'est un plaisir de l'avoir, nous sommes très contents" poursuit Mohamed Samari.

Avec éthylotest antidémarrage, mouchard intégré et 18 places bien rangées, le club en a presque fini avec les ennuis. "L'image du club, à mon arrivée il y a 15 ans, n'était pas terrible... Aujourd'hui, on travaille beaucoup et les résultats sont là" évoque Roseline, éducatrice. Et la jeune femme de reprendre de volée, "Cette année, beaucoup d'enfants licenciés au club ne sont pas du quartier. L'essentiel, pour moi qui m'occupe des équipes qui vont des U6 aux U13, c'est qu'ils prennent du plaisir, qu'ils progressent et qu'ils soient heureux de venir ici. J'aime que les parents s'impliquent et soient présents quand leur enfant est au club ou en déplacement alors qu'il y a quelques années, c'était dur de les faire venir et de les intégrer aux projets du club".

4 ou 5 éducateurs manquent cependant à l'appel pour que le club puisse vivre correctement. Cette saison, par respect, la structure a refusé de prendre pas mal d'enfants qui auraient aimé venir au Chemin Bas mais qui n'auraient pas eu d'entraîneur ou d'équipe. Ce bus ne changera certainement pas le monde mais l'adoucira un tantinet et assurera une cohésion d'équipe!