NÎMES Un port du masque pas toujours respecté
Depuis le 20 juillet, toute personne de plus de 11 ans doit porter un masque dans les lieux public clos, en complément des gestes barrières. Si la mesure est plutôt bien respectée, elle n’est parfois pas appliquée dans certains commerces nîmois.
Dans les rues de Nîmes, il n’est pas rare de croiser des piétons munis d’un masque. Ce n’est pas une obligation, en revanche, il est interdit d’être démasqué au moment de rentrer dans un lieu public clos. En règle générale, les Gardois ont bien assimilé cette mesure sanitaire. Il n’en reste pas moins quelques poches de réfractaires ici ou là.
Michel et Anne profitent du matin, et de sa relative fraîcheur, pour faire les courses alimentaires. Habitant en centre-ville, c’est à pied qu’ils font leurs achats, et masqués, même dans la rue. Pack de lait sous le bras droit et un sac bien garni dans la main gauche, Michel analyse le port du masque chez les Nîmois : « Pour certains, c’est comme si ça avait trop duré. Quand ils rencontrent des gens qu’ils connaissent, ils ont l’impression de ne pas être vulnérables ».
Anne, qui l’accompagne, se désole : « Cela fait six mois que nous n’avons pas embrassé nos enfants, mais c’est le prix à payer. Il y a des règles sanitaires, et il faut les respecter ».
« Je ne suis pas policière »
Des mesures que des commerçants ont du mal à faire respecter. Sous couvert d’anonymat ils témoignent. « Je ne suis pas policière. Si je refuse l’entrée à un client, je perds de l’argent. » souligne une buraliste au moment où un homme d’une cinquantaine d’années non masqué entre dans son commerce pour faire un loto.
L'employé d’un bar nîmois est encore plus amer : « Je suis le seul à porter le masque, car dans mon entourage, j’ai une personne à risque ». Ici aucun client n’est masqué. « Mon patron se fiche du COVID. Il ne nous fournit ni les masques, ni le gel hydroalcoolique » regrette le jeune homme.
Mais il y a aussi les bons élèves. La buraliste du "Tabac des arènes" mise sur l’humour pour faire passer le message. Il y a des affiches bien sûr, mais aussi un masque des « Anonymous » à l’entrée. « Je leur dis que s’ils veulent une amende, ça tombe bien parce qu'on en vend ici ! » relève la commerçante qui a constaté que ses clients étaient disciplinés.
« Maintenant, il faut insister pour qu’ils mettent du gel hydroalcoolique »
Cléo fait partie des bons élèves. Elle attend sagement qu’un client sorte d’un commerce avant d’y pénétrer. « Je travaille mois aussi dans ce secteur, et j’ai compris l’importance du masque. Parfois on tombe sur des clients qui râlent au moment de mettre le masque, mais sans cela ils ne rentrent pas dans le magasin ».
Rue de l’Aspic, une des plus commerçantes du centre-ville, les clients respectent globalement la règle sanitaire. Mais cela a mis du temps : « Les clients mettent le masque que depuis que c’est obligatoire, quand c’était seulement recommandé, il était difficile de leur faire porter » peste Aline, la responsable de la boutique "SAGA". Puis elle a remarqué un nouveau problème « Maintenant, il faut insister pour qu’ils mettent du gel hydroalcoolique ».
De 135€ à 1 500€ d’amende
Certains Nîmois vont donc devoir faire des efforts, et ils ne doivent pas oublier que les personnes qui ne respectent pas le port du masque dans les lieux clos peuvent se voir infliger une amende de 135 €. En cas de récidive dans les 15 jours, l'amende passe à 1 500 €.