NÎMES Une centaine de communistes rassemblés contre la tribune des militaires dans "Valeurs actuelles"
Ce mardi, en fin d'après-midi, une centaine de communistes s'est rassemblée sur le parvis de la Maison carrée à Nîmes pour dénoncer la tribune signée par des militaires dans le magazine "Valeurs Actuelles". Des manifestants qui réclament des sanctions de la part du Gouvernement.
Parue le 21 avril dernier, sur le site web de "Valeurs Actuelles", la tribune, signée par une vingtaine de généraux, une centaine de hauts-gradés et plus d'un millier d'autres militaires, fait polémique. Et pour cause, les signataires y évoquent un "délitement qui frappe notre patrie" et menacent d'une "intervention de nos camarades d'active dans une mission périlleuse de protection de nos valeurs civilisationnelles".
Un texte publié soixante ans jour pour jour après le putsch d’Alger par des généraux français. Un contexte rappelé lors des différentes prises paroles intervenues ce mardi en fin d'après-midi sur le parvis de la Maison carrée à Nîmes. En effet, à l'appel du Parti communiste français, une centaine de personnes s'est rassemblée pour une "riposte populaire".
Le premier à prendre la parole c'est Denis Lanoy, secrétaire de la section nîmoise du Parti communiste français : "J’en appelle donc toute une génération, la génération post OAS (Organisation de l'armée secrète, NDLR), que cette génération, la mienne, se lève, montre que nous ne laisserons pas faire. Que dans son sillage, cette génération en parle avec ses enfants. Qu’elle se mobilise face à cette honte, ce danger".
Une mobilisation où en première ligne figurait Vincent Bouget, secrétaire du parti communiste gardois et représentant de la principale force d'opposition à la ville de Nîmes. "Il ne faut jamais banaliser ce genre de gestes et de tentatives autoritaires qui peuvent déclencher des situations dangereuses", a commenté celui qui porte également la casquette de professeur. Les communistes demandent des poursuites judiciaires de la part du Gouvernement et du président de la République Emmanuel Macron. Aujourd'hui, Florence Parly, la ministre des Armées, a demandé des sanctions contre les militaires signataires, sortis de leur devoir de réserve. Un rassemblement similaire est prévu ce mercredi à Alès devant la sous-préfecture.