NÎMES Une vie au fil des pages
Rue Pradier, on n'a pas forcément l'habitude d'y penser. Rue Pradier, pourtant, se joue l'histoire de la cité. Rue Pradier sont implantées les archives municipales, consultables par tous, simplement, gratuitement.
Au rez-de-chaussée d'un immeuble simple, un local tout aussi simple. Vieillot d'aspect, il recèle l'histoire écrite de Nîmes et des services de la mairie depuis 1789. Les histoires antérieures à cette date sont actuellement déposées aux archives départementales du Gard, gratuitement consultables, évidemment.
Aux archives municipales de Nîmes, les curieux et passionnés trouveront les principaux sujets de leurs envies. Les délibérations du conseil municipal depuis 1790, les arrêtés du maire depuis 1803, l’état civil de septembre 1792 à 1907, les recensements de la population de 1813 à 1946, les listes électorales depuis 1831, des dossiers relatifs aux bâtiments publics, à l’urbanisme, aux guerres, aux élections, à la vie culturelle, aux festivités depuis 1789 et les journaux municipaux depuis 1959. Bref, tout ce qu'il faut pour comprendre la Nîmes d'aujourd'hui.
Mais c'est surtout une véritable mine d'informations, un trésor qui est dissimulé à la vue de chacun dans ce bâtiment public. Chaque année, les archives détruisent entre huit et dix tonnes de documents qu'elles doivent conserver un, deux, cinq, dix ou vingt ans, parfois plus. Une fois le délai de prescription passé, hop, au feu et on repart sur autre chose. En même temps, les murs n'étant pas extensibles, les kilomètre de rayons doivent être pensés au millimètre et l'organisation d'une telle usine à classement se doit d'être irréprochable.
Pour faire quelques recherches, tout lecteur doit être inscrit sur la base d’une pièce officielle d’identité comportant une photographie. Après cette formalité (on ne peut plus rapide), le lecteur peut consulter la majorité des dossiers. Certains d’entre eux étant soumis à des délais de communication, des dérogations doivent être demandées pour y accéder mais en général, tout se fait en douceur.
Des inventaires et des dossiers thématiques sont à la disposition du public pour l’orienter dans ses recherches. Les photocopies de documents reliées sont interdites, mais les photographies simples sont autorisée. Archives anciennes, communales depuis 1789, plans, affiches, photographies, cadastres ou encore dossiers historiques, honnêtement et en posant les bonnes questions, vous trouverez ou aurez les bonnes réponses.
Pour les recherches généalogiques, l’état-civil ayant été microfilmé, la recherche des actes s’effectue à partir ds ces documents déjà dépassés par la technologie, ce qui donne un goût suranné mais plutôt sympathique à l'exercice. Les recensements de la population, eux, sont consultables sur cédéroms. Si vous désirez récupérer une photo ou un autre support qui vous plaît, vous pouvez le faire scanner et repartir avec sur votre clé usb.
Un service personnel et un personnel au service. Les archives municipales sont un lieu de réflexion et d'apprentissage d'une vie passée. Elles sont le lieu d'un empilement de feuillets, de passions communes, de lignes marquantes et de pages blanches noircies par un idéal. Conserver l'histoire est le propre de l'Homme. Écrire et consigner le présent pour le transmettre sans déformation aux générations futures... C'est le sens de la vie... Rien que ça.
Consultez en ligne les registres numérisés par la Ville (e-démarche). Si vous désirez aller plus loin, les archives départementales du Gard sont présentes sur le site www.cg30.fr, rubrique "En pratique". Pour connaître l’actualité des archives en France et pour faire le point sur la réglementation, le site de la direction des Archives de France est à consulter ici www.archivesdefrance.culture.gouv.fr.