NÎMES Virginie Razzano a une nouvelle corde à sa raquette
Ancienne numéro 16 mondial, la Nîmoise Virginie Razzano a mis fin à sa carrière professionnelle de tenniswoman en décembre 2018. Désormais, elle souhaite se reconvertir dans le monde de l'entreprise en tant que chargée d'événementiel ou ambassadrice de marques.
Née à Dijon (Côte d'Or), Virginie Razzano est arrivée à Nîmes à l'âge de six ans et a fait ses gammes dans les clubs de tennis gardois. Elle passe professionnelle en 1999, à l'âge de 16 ans. Après quasiment vingt ans d'une carrière honorable à écumer les cours du monde entier, auréolée de trois titres majeurs remportés et d'une place de 16e au classement mondial WTA, elle a décidé de raccrocher sa raquette en décembre 2018. Pas le temps de souffler que Virginie se plonge déjà dans son prochain match, celui de sa reconversion professionnelle. "Cela fait déjà un an que j'anticipais ma reconversion pendant que je disputais encore des tournois. C'était important pour moi de rebondir tout de suite", confie l'intéressée.
Ce qui attire désormais la jeune retraité de 35 ans, c'est le monde de l'entreprise. Chargée d'événementiel dans les relations publiques, ambassadrice de marques ou assistante de chef d'entreprise pour développer des structures sont les postes qui lui plaisent. Une volonté d'entreprendre, de créer, qui la motivent à démarcher depuis des mois de nombreuses sociétés.
Pour l'instant, "pas encore de choses concrètes", précise t-elle mais sa détermination et son expérience devraient rapidement en convaincre certains. Si elle avoue préférer rester dans le milieu sportif et pourquoi pas le foot, elle ne se cantonne pas qu'à ce secteur car "l'inconnu m'attire". En revanche, elle veut se reconvertir autour de Nîmes et Montpellier, dans ce Sud qui l'a adopté. Pour y parvenir, elle s'est notamment rapprochée du Cercle Mozart, un groupe fermé où se rencontre les décideurs locaux.
"J'ai géré une entreprise sportive pendant 20 ans"
Pour convaincre les chefs d'entreprise de lui donner sa chance, la Nîmoise compte bien mettre en avant son riche passé. "Entre l'entrepreneuriat et le sport, les valeurs professionnelles sont transposables. Le dirigeant à la même vie que le sportif de haut niveau", affirme t-elle. Un parallèle qu'elle approfondit au niveau des compétences : "J'étais à l'étranger dix mois sur douze pendant des années. J'ai géré une entreprise sportive pendant 20 ans avec tout ce que ça implique en terme de logistique et d'esprit d'anticipation".
Pour l'esprit de compétition et le dépassement de soi, battre Serena Williams - l'une des plus grandes joueuses de tous les temps - à Roland-Garros en ayant perdu le premier set est peut-être le meilleur exemple que l'on puisse trouver. Un succès au premier tour de l'édition de 2012 (le 29 mai) qui reste comme l'exploit le plus retentissant de sa carrière. Une victoire historique puisqu'il s'agit de la seule défaite de la cadette des sœurs Williams au premier tour d'un tournoi du Grand chelem. Pour l'anecdote, Virginie a aussi battue l'aînée Venus, en finale de l'Open de Tokyo en 2007. Le trophée le plus prestigieux qu'elle ait soulevé.
Et même l'esprit d'équipe est coché sur son CV : "J'ai joué en équipe de France de Fed Cup et en double". Un profil complet qui lui permettra sans doute d'atteindre son but et de surtout de montrer qu'elle n'est pas "qu'une joueuse de tennis".
Corentin Corger