PODCAST LÉGISLATIVES 5e circonscription, Jean-Marie Launay (RN) : "Si les électeurs se déplacent, c'est déjà gagné"
Pour cet entre-deux-tours des élections législatives, Objectif Gard s’associe à Radio Grille Ouverte (RGO) et à Midi Libre Alès pour proposer une série de quatre émissions de radio consacrées aux 4e et 5e circonscriptions. Après Arnaud Bord mardi, candidat Nupes sur la 4e circonscription, puis son adversaire du RN, Pierre Meurin, place au candidat du Rassemblement national qualifié pour le second tour sur la 5e circonscription, Jean-Marie Launay, 30 ans, arrivé en deuxième position à l’issue du premier tour (23,57 %) avec près de 5 000 voix de retard sur le premier, Michel Sala, qui sera l'invité de demain. Voici, en dix citations et surtout un lien vers le podcast, en fin d'article, ce qu’il faut retenir de son passage radio.
- Sur son engagement militant, alors que ses parents avaient souffert d'avoir adhéré au Front national : "On se prenait régulièrement des pierres sur la maison, jusqu'à un cocktail Molotov entre les deux tours de la Présidentielle 2002. Ça ne m'a pas donné envie de continuer. Mais l'espoir porté par Marine en 2012, j'a voulu ne pas être spectateur de tout ça." Jean-Marie Launay a ensuite été responsable des jeunes du FN en Seine-et-Marne, son département d'origine, candidat aux Législatives 2017 face, notamment, à Olivier Faure du Parti socialiste. Après avoir rencontré une Nîmoise, il s'est installé dans le Gard en 2018 et, dès 2021, fut candidat RN sur le canton de Redessan.
- Sur le deuxième tour, alors qu'il a près de 5 000 voix de retard : "Malheureusement, il y a une démotivation de nos électeurs, on l'a vu en 2007, et je les appelle à ne pas se plaindre dans leur canapé et à aller voter. On a un candidat, face au RN, qui est un ancien du NPA. Je ne pense pas que les électeurs qui ont porté Marine à plus de 50% au second tour de la Présidentielle ont envie d'avoir un député NPA sur la circonscription. Si les électeurs se déplacent, c'est déjà gagné : j'ai fait, au premier tour, 8 000 voix de moins que Marine. Ces électeurs là, s'ils se déplacent, nous aurons gagné."
- Sur l'insécurité, que Jean-Marie Launay dit voir croître sur la circonscription : "Je vois l'insécurité à Alès, où il y a eu une augmentation. Les gens remontent aussi, des villages des faits. Alors, je sais que Michel Sala n'était pas d'accord avec ça, il me l'a dit. Sauf que c'est ce qui me remonte de la circonscription. Ça peut être des cambriolages ou du trafic de drogue : aujourd'hui, la drogue va dans les villages, ils livrent partout (...) Sur le cannabis, on ne fait plus le travail depuis longtemps. On a réorienté le travail sur des drogues qu'on considère plus dures, à tort d'ailleurs, les médecins le disent. Maintenant qu'on ne fait plus le travail depuis 20 ans, on dit "ça ne marche pas". Il faut continuer d'arrêter les consommateurs, il faut continuer de les sanctionner, aller chercher les grossistes (...) Sur la consommation, je pense qu'il faut refaire de la prévention, rappeler les problèmes, souligner que ça finance beaucoup de meurtres."
- Sur son lieu d'habitation, Nîmes, alors que son tract de campagne n'évoque pas la 5e circonscription : "Je n'habite pas sur la circonscription mais je pense qu'il n'y a pas de frontière entre les circonscriptions. Les gens de la 5e ne se revendiquent pas de la circonscription, toute une partie correspond à la Vaunage. La circonscription est vaste."
- Sur la création d'emplois : "Je pense qu'il faut essayer de moins pénaliser les entreprises avec les charges (...) Je pense qu'il y a beaucoup de secteurs à développer sur la 5e. Ça peut passer par tout un tas d'entreprises, qu'on perdu, et avec lesquelles il faudrait renouer. Je n'ai pas de secteur précis, mais on peut penser au train, à la fonderie, etc."
- Sur les déserts médicaux : "L'urgence est au-delà de l'installation de médecins. Cet été, des services d'urgence vont fermer, comme à Quissac où des médecins s'en vont. On voit bien, déjà, que des hôpitaux prennent des médecins en intérim. Il faut revoir les barèmes pour les médecins, on propose de donner une prime aux étudiants pour qu'ils s'installent dans certains endroits. Il faut aussi réduire le nombre d'administratifs à l'hôpital. Ça coûte cher à l'hôpital. Et il faut réintégrer les soignants qui ont été suspendus pour le Covid."
- Sur la prise en charge de l'autonomie et la situation des Ehpad : "Je pense qu'il faut redonner le rôle de contrôle aux agences régionales de santé. Il faut contrôler ces Ehpad, c'est ahurissant qu'il n'y ait jamais de sanction alors qu'ils font des bénéfices record. Finalement, ce sont des entreprises immobilières, pas des entreprises de soin. Les Ehpad publics fonctionnent relativement correctement."
- Sur la ressource en eau : "Ça fait très longtemps qu'on n'a pas repris de gestion politique de l'eau. Les agriculteurs sont un peu démunis, ils ont besoin d'irrigation. On a fait ce qu'il faut pour limiter les inondations, pas forcément pour l'irrigation."
- Sur l'installation de nouveaux agriculteurs : "L'augmentation des terres, c'est le marché : si les gens trouvent que c'est intéressant d'aller acheter des terres dans les Cévennes, et de s'y installer pour X raisons et qu'ils ont les moyens de le faire, ils peuvent le faire. C'est devenu trop cher pour les agriculteurs car leur rétribution n'a fait que baisser."
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