PONT DU GARD Les oubliés des vacances ont eu leur journée
Depuis plus de 40 ans, le Secours populaire organise partout en France en août des Journées des oubliés des vacances. Pour le Gard, c’était ce jeudi au Pont du Gard.
« Un enfant sur trois ne part toujours pas en vacances. » C’est le constat dressé par la directrice générale du Secours populaire du Gard, Florence Luisière, et il est implacable. Ce jeudi, 500 personnes, en comprenant les parents, étaient inscrites dont 265 enfants venus d’Alès, Bagnols/Cèze, Beaucaire, La Grand’Combe, Anduze et Nîmes.
Au programme : visite de l’exposition et du musée du Pont du Gard, animation musicale, des animations sportives l’après-midi ou encore un goûter offert avec des produits locaux. De quoi, le temps d’une journée, « s’évader, sortir d'un quotidien difficile, se faire des souvenirs à raconter à la rentrée », avance Florence Luisière. Car, « même si ce n'est pas un départ en vacances, ça reste un souvenir de vacances », ajoute-t-elle.
Pour les enfants de tous âges, c’est aussi une découverte. « Certains petits Gardois n'ont jamais vu le Pont du Gard », note la conseillère départementale et régionale Amal Couvreur, venue saluer une opération soutenue par le conseil départemental, le Pont du Gard ainsi que la Caisse d’allocations familiales. De fait, en parlant avec les enfants et adolescents sur place, on pouvait constater que nombre d’entre eux venaient voir l’aqueduc romain pour la première fois.
Plus largement, cette journée c’est aussi « s’ouvrir, apprendre des choses, faire des rencontres, se donner des chances de s’en sortir », affirme Florence Luisière. Notamment pour les quelques familles ukrainiennes participant à l’opération, arrivées il y a quelques semaines pour fuir la guerre. Alors, résume le conseiller départemental Christian Bastid, « c’est une question d’égalité ».
Le tout permis, outre par l’aide financière des collectivités, par les dons des particuliers mais aussi et surtout par la cinquantaine de bénévoles du Secours populaire mobilisée sur l’événement depuis plusieurs semaines pour sa préparation. Il fallait bien ça pour, comme le relève la secrétaire générale du Secours populaire du Gard Myriam Fabre, « mettre des étoiles dans les yeux des enfants ».
Thierry ALLARD