PONT-SAINT-ESPRIT « Coco » Maison, ancien joueur et entraîneur de l’Indépendante, donne son nom au stade du Clos Bon Aure
Il s’appelle Hector Maison, mais pour les spiripontains, c'est « Coco » : l’ancien joueur de l’Olympique lyonnais ou encore de l’OGC Nice, puis de l’Indépendante de Pont-Saint-Esprit, où il a laissé son empreinte tant sur le terrain que sur le banc et dans les bureaux, a été mis à l’honneur ce samedi au stade de football du Clos Bon Aure, qui porte désormais son nom.
Rares sont les hommes qui font l’unanimité. Hector Maison est de ceux-là, en témoigne la présence ce samedi à Pont d’anciens de l’OL, dont le secrétaire général adjoint a fait le déplacement, et de l’OGC Nice, dont « Coco » Maison a porté les couleurs. À Lyon, le joueur d’origine argentine jouera 112 matches de 1966 à 1969, et remportera la Coupe de France 1967. « On parle toujours de cette Coupe de France, mais le plus important, c’est l’empreinte qu’on a laissé », soulignera le secrétaire général adjoint de l’Olympique lyonnais Stéphane Benas.
« Coco » Maison restera « le 133e joueur de l’OL depuis 1950 pour toute votre vie, et bien au-delà encore », lui lancera Stéphane Benas, venu saluer « un serviteur du football » et à travers lui tous les bénévoles qui oeuvrent dans les clubs aux quatre coins du pays. « C’est un monsieur », dira de lui Patrick Champ, vice-président délégué du district Gard Lozère de la Fédération française de football.
Le plus vibrant hommage a été signé de l’Amicale des anciens de l’Indépendante. Un club qui, « 25 ans après sa disparition, est bien vivant », lancera Vincent Clauzier, qui la représentait aux côtés d’anciennes gloires du club fusionné avec Bagnols à l’aube des années 2000. « Pour nous, renommer le stade Hector Maison est une évidence », dira Vincent Clauzier, pour qui « quand on dit Indépendante, on pense immédiatement à ‘Coco’ », « un formidable joueur, puis plus qu’un entraîneur, un éducateur, un formateur, un pédagogue, un mentor ». Et l’ancien de l’Indépendante de se rappeler « des convocations au match écrites sur un tableau noir devant l’Univers (une brasserie des allées, ndlr) le samedi matin pendant le marché », et plus largement d’un homme « qui gérait tout de A à Z » au sein du club.
« Un modèle, un guide pour toute une génération de spiripontains », dira de « Coco » la conseillère municipale Olivia Gemtu-Chantry, qui fait partie des initiateurs de cette mise à l’honneur. « Un homme exceptionnel qui, par son parcours de vie, force le respect », estime le maire Valère Segal. Un homme qui a fait le choix de s’installer à Pont au tout début des années 1970 et de s’y établir, par son engagement au sein du club et son travail d’éducateur sportif à la mairie, où il a joué « un rôle primordial en transmettant ses valeurs aux jeunes spiripontains », estimera l’édile, avant de lui lancer : « Nous vous aimons, la ville de Pont-Saint-Esprit vous aime. »
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Le stade auquel l’ancien lyonnais Hector Maison a donné son nom ce samedi n’est pas inconnu pour l’OL, puisque l’Indépendante, à l’époque en D3, y a éliminé le club à l’époque entraîné par Raymond Domenech le 7 mars 1993 en 32e de finale de Coupe de France. Les Spiripontains l’avaient emporté 1-0, but de Stéphane Boesso. Un moment marquant dans l’histoire du football spiripontain, mais aussi dans celle de l’OL : « J’y étais, ce n’est pas un super souvenir, mais un moment marquant dans l’histoire du club », affirme Stéphane Benas, à l’époque simple supporter de l’OL. « Les joueurs de l’époque n’ont pas oublié ce match », reprend-il. Cette défaite précipitera la fin du mandat de Raymond Domenech au sein de l’OL.