PONT-SAINT-ESPRIT Hommage au professeur Dominique Bernard : "Il ne faut pas s'habituer à l'horreur"
Mardi soir, la Mairie de Pont-Saint-Esprit a organisé un rassemblement devant l'hôtel de ville en hommage au professeur Dominique Bernard, assassiné à Arras, ce vendredi.
Pour Claire Lapeyronie, maire de Pont-Saint-Esprit mais aussi enseignante, il était évident d'organiser ce rassemblement. "Il ne faut pas s'habituer à l'horreur, il faut se rassembler et faire front", glisse-t-elle. Devant une cinquantaine de personnes et aux côtés des élus spiripontains et des communes voisines, elle a prononcé un discours à la fois ferme et rassembleur. Un discours avec un écho particulier, trois ans presque jour pour jour après le rassemblement pour Samuel Paty devant le collège George-Ville.
"Aujourd'hui, nous sommes réunis pour pleurer un autre enseignant. Vendredi, Dominique Bernard, professeur de français au collège-lycée Gambetta à Arras, a été assassiné par un jeune terrorriste islamiste. [...] Assassiné parce qu'il était enseignant", dit l'édile. Elle poursuit : "Massacrer un enseignant, c'est tuer la connaissance, c'est tuer notre liberté."
"Être des citoyens libres, égaux et fraternels"
Claire Lapeyronie a appelé chacun et chacune à former "un rempart contre l'obscurantisme" : "Aucun compromis n'est acceptable avec l'islamisme politique, avec le séparatisme, avec les appels à la haine, d'où qu'ils viennent. Cela demande du courage, et la somme de nos petits courages est et sera toujours une force immense."
Au moment de parler d'union, la maire a demandé aux personnes présentes de se rapprocher. "Je suis persuadée que la force de notre rassemblement de ce soir nous aidera demain à tenir, ensemble, face aux tentatives de déstabilisation de notre nation. N'attendons pas une autre tragédie pour dire haut et fort que nous voulons continuer à être des citoyens libres, égaux et fraternels", conclut-elle. Le rassemblement s'est terminé par une minute de silence et par la Marseillaise.