RÉGION Après l'intrusion d'Action Française, les réactions se multiplient dans le Gard
Un groupe de militants d’extrême droite a tenté de pénétrer dans l’hémicycle du Conseil régional d'Occitanie ce jeudi. Depuis, les réactions de la classe politique sont nombreuses au niveau national. Même le Président Emmanuel Macron s'est exprimé pour apporter tout son soutien à la présidente de la Région Occitanie Carole Delga. Dans le Gard aussi, les réactions se multiplient.
Françoise Dumas, députée du Gard : "C’est avec la plus grande fermeté que je condamne la tentative d’intrusion qui a eu lieu cette après-midi au Conseil Regional d’Occitanie ! Un acte anti-républicain inacceptable !
Soutien républicain à la Présidente et à l’ensemble des conseillers régionaux !"
Denis Bouad, sénateur du Gard : "Total soutien à Carole Delga et aux conseillers régionaux qui ont subi cette violente tentative d’intrusion de la part d’un groupe de militants d’extrême droite. Je condamne le plus fermement possible ces atteintes à notre démocratie locale, ce sont des actes graves qui doivent être punis."
Vincent Bouget, secrétaire départemental du PCF : "Des militants de l’Action Française ont tenté de s’introduire dans l’hémicycle du Conseil régional en déployant une banderole « mort aux islamogauchistes ». Voilà où nous mène le débat actuel orchestré par le droite et des membres du gouvernement... Peut-être que cela pourra faire réfléchir certains... notre époque est plus que dangereuse. Toute ma solidarité et mon soutien à Carole Delga, aux élus et aux salariés de la région."
Françoise Laurent-Perrigot, présidente du Département du Gard : "condamne avec la plus grande fermeté l’intrusion violente et les dégradations perpétrées par le groupuscule d’extrême droite L’Action Française dans l’hémicycle du Conseil Régional d’Occitanie à Toulouse ce jeudi 25 mars 2021. Il s’agit d’une atteinte d’une extrême gravité à l’exercice même de la démocratie locale puisque l’intrusion s’est produite alors que le Conseil Régional était en séance. Ces individus ont ainsi voulu imposer à une assemblée démocratiquement élue, l’outrance, le coup de force et la violence."
Barbara de Vos, présidente du Modem du Gard et Philippe Berta, député Modem du Gard : "Nous condamnons fermement l’intrusion violente de militants d’Action française et adressons tout notre soutien aux élus et agents du Conseil régional d’Occitanie. Une nouvelle fois, l’extrême droite s’illustre par l’usage de la force contre la démocratie. Face à l’inacceptable, à la violence des discours et des actes, à la volonté de division et à l’escalade des tensions qui caractérisent les extrêmes, nous demeurons pleinement engagés pour la défense de nos valeurs républicaines".
Groupe Communiste au Département du Gard : "C’est une nouvelle fois la Haine, la Violence et leur corolaire la Bêtise la plus crasse qui se sont manifestées contre l’exercice de la démocratie. Il est grand temps de revenir à une pratique de la démocratie apaisée, ou les ambitions à court termes voire à courte vue ne l’emporte pas sur le débat. Les élu.e.s du groupe communiste du Conseil Départemental du Gard apportent leur soutien à Carole Delga, nous sommes en total accord avec sa volonté de « ne rien lâcher face à l’extrême droite et de ne céder à aucune pression d’où qu’elle vienne".
Jean-Paul Boré, président de la délégation Gard de l'Association des amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation : "Cette atteinte aux institutions démocratiques ne peut être considérée comme anodine. Cette action intervient par rapport aux élections régionales, mais aussi c'est un mouvement mondial, avec la montée des idées complotistes. Europol, dans sa dernière enquête, montre bien que l'on voit aujourd'hui de plus en plus d'actions violentes des groupes d'extrême droite, des groupes nationalistes. Nous le savons, ils utilisent les médias, comme d'autres groupes extrémistes, en pensant que leur action va être démultipliée par le jeu médiatique. Mais pour autant, nous ne pouvons ignorer cet acte qui se doit d'être analyser comme un avertissement. Il n'y a pas plus de militants mais leurs idées progressent dans la société. L'augmentation des actes antisémites, des attaques contre l'islam, des attaques contre les hommes politiques sont en train de progresser."