Publié il y a 1 jour - Mise à jour le 22.03.2025 - Thierry Allard - 3 min  - vu 117 fois

ROCHEFORT-DU-GARD Le Relais de lutte contre le cancer remet un chèque de 26 000 euros à l’Institut du cancer d’Avignon

Vendredi soir, lors de la remise du chèque au Castelas de Rochefort-du-Gard

- Thierry Allard

C’est un gros chèque, tant par la taille que par le montant, que le Relais de lutte contre le cancer de Rochefort-du-Gard a remis ce vendredi soir au Castelas à l’Institut du cancer d’Avignon Sainte-Catherine.

Un chèque de 26 000 euros, donc, une somme importante : « Des dons de plus de 20 000 euros, l’Institut en reçoit trois ou quatre dans l’année », affirme son directeur général, Patrice Sapey. Une somme fruit de la mobilisation du Relais, qui oeuvre depuis 39 ans autour de son président Maurice Savary, avec « nos sponsors et nos infatigables membres », salue-t-il.

Ainsi, le traditionnel loto du Relais, organisé chaque dernier dimanche de janvier à Rochefort, mais aussi d’associations de Rochefort et Roquemaure, ont permis d’apporter la majeure partie de cette somme. Par exemple, l’Eynavay Trail, organisé en février à Rochefort, a « décidé de reverser un euro par dossard », précise Maurice Savary. L’association sportive a ainsi remis un chèque de 830 euros au Relais. Dans la même veine, « le club de badminton de Rochefort, avant de fermer boutique, nous a remis un don de 2 400 euros », poursuit Maurice Savary.

La solidarité dépasse les frontières de la commune, puisque la course solidaire organisée par la mairie et le CCAS de Roquemaure le 20 octobre dernier a permis de récolter 6 745 euros. Les communes d’Estézargues et de Domazan ont aussi apporté leur contribution, comme des vignerons et caves de Roquemaure, Rochefort, Saze, Estézargues, Domazan, Pujaut, Tavel, Lirac et Laudun. De quoi faire dire au maire de Rochefort-du-Gard et conseiller départemental du canton de Villeneuve, Rémy Bachevalier, que « cette année encore, Rochefort et les habitants du canton élargi ont démontré leur solidarité. »

Des fonds pour la prévention et la recherche

Une somme qui sera « utilisée à bon escient pour améliorer la prise en charge des patients et travailler sur la recherche », rajoute le maire. Ainsi, avec les dons récoltés l’année dernière, l’Institut Sainte-Catherine a pu travailler sur le projet Interception, « sur la prévention personnalisée, présente Patrice Sapey. On touche des personnes pas encore patientes, pour intercepter le cancer avant qu’il n’arrive. » Un programme mis au point par l’Institut Gustave-Roussy, à Paris, que les dons ont permis de déployer à Avignon, « un des cinq premiers centres de France à le faire », rappelle son directeur général.

Localement, deux « parcours » ont pu être ouverts : un autour du cancer du poumon, destiné aux grands fumeurs, et un autre autour du cancer du sein, destiné aux femmes ayant des prédispositions génétiques favorables au développement de ce cancer. Les personnes sont suivies pendant cinq ans par l’Institut, avec un parcours personnalisé. Les premiers ateliers ont été ouverts en juillet dernier. « 30 personnes en ont bénéficié, nous ciblons 100 personnes en 2025 et 250 en 2026 », avance Patrice Sapey. Des parcours autour du cancer du pancréas et du cancer colorectal sont en projet. « Si Interception n'est plus un projet, mais un dispositif mis sur pied, c'est grâce à vous », dira-t-il aux partenaires présents.

Pour l’année prochaine, les dons serviront à la recherche. « Un projet sur la radiosensibilité pour le cancer du sein », présente Patrice Sapey. L’Institut d’Avignon travaille en partenariat avec son homologue de Montpellier, qui a mis en place un test de radiosensibilité qui permet d’évaluer la tolérance des patients à la radiothérapie, pour prévenir les risques de fibrose. A contrario, ce test permet aussi de maximiser le traitement chez les patientes qui ne sont pas radiosensibles, « ce qui permet un traitement plus fort, plus rapide », explique le directeur général. Reste un hic, le coût du test, environ 1 000 euros par patiente, pas remboursés par l’Assurance maladie. Alors « l'ensemble des fonds collectés en 2025 seront orientés sur ce projet de recherche que nous allons commencer dans quinze jours », rajoute Patrice Sapey.

Ainsi, les dons contribueront à faire avancer concrètement la recherche. La conseillère régionale Monique Novaretti, elle-même touchée par un cancer il y a une dizaine d’années et soignée à l’Institut Sainte-Catherine, rappellera que, grâce aux avancées des dernières années, « le cancer, on en meurt mais on en guérit aussi. »

Thierry Allard

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