RYTHMES SCOLAIRES Premier bilan mitigé selon Jean-Paul Fournier
Exercice délicat pour Jean-Paul Fournier ce jeudi matin en mairie de Nîmes. Le sénateur-maire devait à la fois rappeler son opposition à la réforme des rythmes scolaires mais aussi souligner à quel point elle avait été bien menée à Nîmes. Ce qui donne donc des phrases comme : « On était opposé à cette réforme mais on a fait les efforts nécessaires pour que tout se passe bien ». Et si l’on en croit le premier magistrat nîmois et son adjointe à l’enseignement scolaire Valérie Rouverand, tout se passe bien : sauf pour les enfants ! « Les premiers retours des parents sont négatifs, confirme le sénateur-maire. Les enfants sont plus fatigués qu’avant. A la base, cette réforme était censée réduire leur temps de présence à l’école et ils y sont toujours autant ».
Il faut reconnaître que Jean-Paul Fournier a joué le jeu de cette réforme. Depuis la rentrée, 150 personnes ont été recrutées pour répondre principalement à la hausse du taux d’encadrement. Par ailleurs, 258 agents ont bénéficié d’une formation financée par la ville. Ce qui permet aux enfants d’avoir accès à des activités variées : judo, piscine, cinéma, jardinage, théâtre, hockey-sur-glace…
Seulement, pour financer ces nouveaux emplois, ces nouvelles activités dans les 83 écoles de la ville, il faut de l’argent. Et jusqu’à présent, les aides de l’Etat évaluées à 1 756 000€ ne sont pas tombées. La part de la ville, elle, est estimée à 1 154 000€ (en comptant les aides de l’Etat) soit 93€ par élève pour la mairie de Nîmes. Le hic, c’est que la ville demande aux nîmois de participer à hauteur de 5€ par an et par famille. « On va être amené à revoir ce prix à la rentrée prochaine. On ne peut pas tout payer », conclut Jean-Paul Fournier.
Tony Duret