SAINT-ÉTIENNE-DES-SORTS La guerre de tranchées continue au conseil municipal
Dans une ambiance une nouvelle fois électrique, la séance du conseil municipal du village de Saint-Étienne-des-Sorts, mardi soir, a une nouvelle fois ressemblé à une guerre de tranchées. Parmi les points à l’ordre du jour, le retour du retrait des délégations à la maire, Patricia Garnero.
Des délégations qui lui avaient été retirées fin août dernier par la nouvelle majorité municipale conduite par l’ancien maire Didier Bonneaud, Patricia Garnero étant minoritaire depuis l’été dernier. La maire et son prédécesseur et désormais premier adjoint, face à face d’un bout à l’autre de la table autour de laquelle se réunissent les élus municipaux, s’envoyant des amabilités sous l’œil d’un public souvent partial, parfois moqueur. C’est dans cette ambiance que la maire lira un courrier que lui a adressé la préfète.
La préfère y dit, en substance, que la délibération votée fin août retirant ses délégations à Patricia Garnero, les confiant aux commissions municipales, était illégale et devait être par conséquent retirée. Après des échanges tendus, la nouvelle majorité reprochant à la maire de ne pas lui avoir fourni une copie du courrier, Didier Bonneaud refusera de voter le retrait de la délibération, pourtant illégale selon les services de l'État.
« On écrira une délibération pour remplacer celle-là, mais comme nous n’avons pas eu le courrier, nous voterons contre le retrait de la délibération », lancera le premier adjoint. Et Didier Bonneaud de rajouter : « Le conseil municipal est souverain dans la commune. Ce n’est pas la préfecture qui décide des orientations prises. » Patricia Garnero proposera à son premier adjoint de lui transmettre une copie du courrier de la préfète. Didier Bonneaud ira lui-même, en pleine séance, photocopier ladite lettre. La confiance règne. En attendant, la délibération n’est pas retirée.
On passera sur les échanges tendus sur tous les sujets, dérivant tantôt sur la vie personnelle d’une élue de l’ex-majorité, tantôt sur l’horaire des réunions de travail. On retiendra que presque toutes les délibérations seront rejetées, notamment le devis de l’enlèvement annuel du ponton sur le Rhône. Seule l’installation d’un éclairage public sur le parking Saint-Roch, pour 7 200 euros, passera entre les gouttes. Les questions diverses seront l’occasion de nouvelles passes d’armes, notamment lorsqu’il s’agira du centre communal d’action sociale, que la nouvelle majorité compte dissoudre.
Thierry ALLARD