SAINT-GÉNIES-DE-MALGOIRÈS Suppression d'une classe de 3e : parents et élus disent non !
Ce samedi matin, environ 70 personnes étaient rassemblées devant le collège Frédéric-Desmons de Saint-Génies-de-Malgoirès. Des élus locaux, des professeurs et des parents d'élèves mobilisés pour montrer leur opposition à la fermeture d'une classe de troisième dans cet établissement alors qu'à l'inverse ils demandent une classe supplémentaire en quatrième.
Tout a commencé lorsque la Direction des services départementaux de l'éducation nationale (DSDEN) du Gard a annoncé la fermeture d'une classe de troisième au collège Frédéric-Desmons de Saint-Génies-de-Malgoirès pour la rentrée prochaine. "On veut nous fermer une classe alors que l'on souhaite l'ouverture d'une classe supplémentaire en quatrième. On va passer à 31 élèves par classe, on ne veut pas les entasser d'autant plus en pleine crise sanitaire", explique Éric Giraud, professeur d'une classe Segpa (Section d'enseignement général et professionnel adapté) au collège.
Ce dernier, comme bon nombre de ses confrères, parents d'élèves et élus des communes faisant partie de ce territoire de Leins Gardonnenque, réclame une moyenne de 25 élèves par classe. Il y a deux semaines un premier rassemblement a eu lieu à Saint-Génies puis ces frondeurs ont sollicité la DSDEN pour obtenir une entrevue. "On nous a calé un rendez-vous avec trois personnes en visio alors que par contre on met 31 élèves par classe !", peste Véronique Poignet-Senger, maire de Montignargues. "On a le sentiment d'être méprisé. En tant qu'élus on n'est pas reconnu par notre interlocuteur", regrette-t-elle.
Des manifestants, par dizaine, qui ont souhaité tourner au ridicule l'audience à distance obtenue avec les représentants gardois de l'Éducation nationale en se rendant sur place à Nîmes avec les ordinateurs. Au final que ce soit virtuellement ou physiquement aucune discussion n'a eu lieu. Alors tout ce petit monde s'est retrouvé ce samedi matin pour évoquer de manière collégiale les actions à mener pour se faire entendre. "Les élèves ne sont pas des sardines", pouvait-on lire sur une des pancartes attachées aux grilles du collège.
"Comment les professeurs peuvent s'en sortir avec autant d'élèves par classe ? Surtout dans une période où certains ont davantage besoin d'un accompagnement individualisé", s'insurge Christophe Geoffroy, représentant des parents d'élèves depuis cinq ans au conseil d'administration. Ce papa d'un garçon scolarisé en sixième fait un calcul très simple, "le collège comptera 577 élèves en septembre 2021, en raison d'une moyenne de 26 enfants, il faut 22 classes et nous en donne que 20 !". C'est la troisième fois qu'il se mobilise pour sauver une classe, il espère à nouveau obtenir gain de cause.
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