SAINT-GILLES Ivre, il menace et insulte les policiers municipaux à la fête votive
Maillot de football rouge, cheveux plaqués vers l’arrière, Jean-Marie a été condamné à 18 mois d’emprisonnement - dont 6 avec sursis - par le tribunal judiciaire de Nîmes, ce lundi 22 août. Il avait insulté et menacé de mort deux policiers municipaux de Saint-Gilles, deux jours plus tôt, samedi 20 août en fin d’après-midi, lors de la fête votive.
Ce jour-là, en short et torse nu, Jean-Marie importune des clients sur le parking d’une grande surface de Saint-Gilles dans l’espoir de se faire ramener à Garons. Il finit par prendre la place du conducteur, prêt à démarrer, dans une voiture ! Quand les policiers viennent lui demander de sortir du véhicule, le Vauverdois de 42 ans les inonde d’insultes et de menaces de mort : « Tu es sur ma liste, je vais te retrouver, tu vas mourir ! », profère-t-il notamment, visiblement ivre.
Deux bières et une bouteille de vodka à 17h
Le quadragénaire tente de minimiser ces faits à l’audience de comparution immédiate, ce lundi 22 août. « Je suis natif de là-bas, les gens que j’ai interpellés, je les connais depuis toujours. Je n’ai importuné personne, assure Jean-Marie. J’avais un peu trop bu et j’ai demandé à ce conducteur de m’emmener, un peu lourdement c’est vrai... » La juge lui fait remarquer que sa mémoire semble lui faire défaut. « Vous aviez déjà bu une bouteille de vodka puis deux nouvelles bières que vous veniez d’acheter, à 17 heures, pointe Aude Venturini. Après déjà deux jours de fête, vous étiez peut-être dans un état virulent et dérangeant pour les autres, non ? » Détenteur d’un casier bien fourni, Jean-Marie se trouve en état de récidive, ayant déjà été condamné pour des faits similaires en 2020. Il était sorti de prison depuis un an. « Quand le policier m’a demandé de sortir, je suis sorti. Mais c’est la façon dont il m’a attrapé… », explique encore le père de famille.
C’est une bonne personne qui rigole avec ses escortes
L’avocate du policier demande 800 euros de dommages et intérêts pour son client. « Même s’il est très poli dans ce box, il était très énervé pendant ces trois jours de fête, au cours desquels il avait déjà été averti. Cette scène d’insultes et de menaces a duré près d’une heure, devant de nombreux témoins. Il a besoin d’une leçon », pointe Laurence Bourgeon.
Le procureur Vincent Edel requiert 18 mois d’emprisonnement, dont 6 avec sursis, et une obligation de travail et de soin. « L’alcoolisme est une maladie dont il n’arrive pas à se sortir. Il commence tout juste à en prendre conscience, plaide l’avocate de Jean-Marie, Elodie Toniazzo. Mais à chaque fois qu’il a été condamné, il a purgé sa peine sans poser de problème. Quand il ne boit pas, c’est une bonne personne, travailleuse, généreuse, qui rigole avec ses escortes ! Vous devez tenir compte de sa maladie. » Jean-Marie est condamné à 18 mois d’emprisonnement, dont 6 mois avec sursis. Il exécutera immédiatement sa peine d’un an ferme en détention.
Pierre Havez