SAINT-HIPPOLYTE-DU-FORT Menacés d'expulsion, Miranda, Gurami et leurs enfants gagnent la première manche
Soutenus par une bonne part du village, et son maire, les Géorgiens Miranda et Gurami viennent de voir le tribunal administratif annuler l'injonction du préfet qui les contraignait à quitter le territoire français. L'intérêt surpérieur des enfants a primé. La préfecture a jusqu'au 8 décembre pour faire appel.
"Soulagés" mais "on attend de voir", reste prudent Gurami, en commentant le jugement du tribunal administratif qui annule toutes les décisions d'expulsion prises par le préfet du Gard, et enjoint le représentant de l'État à délivrer un titre de séjour, au couple et à ses trois enfants, dans un délai d'un mois.
Objectif Gard avait raconté, en mai dernier, l'histoire de cette famille et les raisons de leur venue en France (relire ici). Tout, dans la décision de la préfecture, semblait aller à l'encontre de l'intérêt des enfants, présents sur le territoire depuis 2018, et qui ont grandi et noué des relations dans les écoles françaises.
Si Gurami reste prudent, c'est que la préfecture a un mois pour faire appel du jugement du tribunal administratif. Mais la famille et leur avocate en doutent, en raison de l'aspect très motivé du jugement, qui met en avant la méconnaissance, de la part de la préfecture, du respect de la vie privée et familiale et de l'intérêt supérieur des enfants.
La famille devrait obtenir un délai d'un an, qui n'est renouvelable que trois fois, selon la nouvelle loi immigration. Entretemps, elle demandera un titre long séjour de dix ans.