SAINT-JEAN-DU-GARD Les opposants à l'achat d'une ferme par la Légion pensent que l'armée ne tiendra pas ses promesses
Pour le collectif des Vallées cévenoles démilitarisées, le combat continue même après le vente de la ferme de Bannières à l'armée. Ils continuent de souhaiter que l'ensemble revienne à un paysan et pas seulement la mise en place d'un bail agricole.
Quatre jours après l'information révélée par Objectif Gard, le collectif Vallées cévenoles démilitarisées réagit, par communiqué, à la vente de la ferme de Bannières bas au ministère des Armées. "Nous considérons que cette vente est une catastrophe pour Saint-Jean-du-Gard et tout le territoire environnant pour les raisons suivantes, écrit le collectif : omniprésence de militaires en armes dans le village, les forêts, les chemins de randonnée... ; terres agricoles gérées par l'armée ; un village accueillant familles et randonneurs perçu dorénavant comme "village garnison" ; impact sur le prix du foncier."
Le collectif dénonce, au passage, le rôle joué par la Safer dans ce dossier qui n'a, selon lui, pas tenu ses missions dans cette vente. Et s'en prend aussi au cahier des charges réclamé à l'Armée qui, selon l'organisme foncier agricole, interdit les activités d'entraînement militaire dans la propriété. "À la vue des expériences passées, comment croire que ce cahier des charges engage réellement le ministère des Armées et que la Safer ait la volonté, ainsi que la capacité, de faire respecter ces clauses ?", s'interrogent les opposants. Le collectif, qui dit rester mobilisé, demande "que l'État remette à disposition la ferme et les terres afin que des paysans s'y installent durablement".