Publié il y a 2 jours - Mise à jour le 28.03.2025 - François Desmeures - 3 min  - vu 106 fois

SAINT-JEAN-DU-GARD Prise d'informations et ateliers pour les dix ans de la Maison de santé

Un exemple d'atelier massage cardiaque à la maison de santé de Saint-Jean-du-Gard

- DR

Une semaine d'animations et d'ateliers est programmée à la Maison de santé pluriprofessionnelle de Saint-Jean-du-Gard pour fêter les dix ans de la structure, entre les 31 mars et 4 avril. Massage cardiaque, dépistage de cancer ou informations sur l'hypertension émailleront la journée. Le mercredi après-midi abordera des thèmes qui concernent le jeune public. Une vingtaine de praticiens fréquentent la Maison de santé saint-jeannoise, inclue, avec celles de Sauve et Quissac, dans la même comunauté territoriale de santé.

Un exemple d'atelier massage cardiaque à la maison de santé de Saint-Jean-du-Gard • DR

Hypertension, défibrilateur, dépistage du cancer colorectal, prendre soin de son périnée... On ne va pas se mentir, de prime abord, les thématiques abordées dans la semaine d'ateliers proposée par la maison de santé pluriprofessionnelle (MSP) de Saint-Jean-du-Gard ne suscitent pas l'enthousiasme à leur lecture. Pourtant, la semaine est vraiment l'occasion d'en apprendre plus sur les pathologies, sans l'urgence de la maladie. Et d'être attentif à la prévention, dans une MSP qui fonctionne plutôt bien, à l'époque des pénuries de médecins. 

La maison est un pôle des professionnels de santé de la vallée Borgne dans son ensemble, inscrite dans la CPTS (communauté professionnelle territoriale de santé) "entre châtaigne et micocoule", avec Sauve et Quissac. Validée en 2011 par l'Agence régionale de santé, elle a donc ouvert en 2015. Aujourd'hui, elle compte une vingtaine de professionnels : quatre généralistes, des dentistes, des kinés, des sages-femmes, un diététicien, un psychologue, une infirmière libérale... Les services de la Protection maternelle infantile fréquentent les bureaux deux fois par mois, le service social du Département deux fois par semaine.

"Staying alive", "Sortez couverts", "Osons le colon" 

"Pour les dix ans, on avait envie de marquer le coup, explique Fanchon Ginisty, coordinatrice de la CPTS, de rendre visible ce qu'on fait. Comme l'éducation thérapeutique, ou les ateliers-mémoire et notre action envers les personnes âgées. Tout ce qui relève du travail préventif et de la détection." Et les ateliers de la semaine sont dans la même veine, avec des intitulés plus appétissants que les pathologies abordées, comme "Staying alive" pour l'atelier sur le massage cardiaque et l'utilisation du défibrilateur ; "Osons le colon" sur le dépistage du cancer coloréctal. Ou simplement "Tension artérielle : comment et pourquoi la mesurer ?", "Être aidant : trouver du soutien ou des ressources", ou encore "Périnée : en prendre soin à tout âge" (*).

Si les quatre matinées des lundi, mardi, jeudi et vendredi offrent (car tout est gratuit) un programme ressemblant, le mercredi après-midi est dédié aux jeunes. "Sortez couvert" permettra un zoom sur les maladies sexuellement transmissibles, un autre atelier débusquera le sucre dans les divers aliments et boissons, avant de s'intéresser aux dents (*). "Sur les cinq jours, poursuit Fanchon Ginisty, on met aussi en place un questionnaire pour savoir si les gens sont au courant de ce qu'on fait et comment ils souhaitent l'être." 

Gratuits et sans inscription, les ateliers ont lieu de 10h à midi, sauf le jeudi, à 9h pour la balade, et le mercredi dédié aux jeunes, entre 15h et 17h. Mais nul besoin de venir à l'heure pile. "Selon quand les gens peuvent passer, conclut la coordinatrice de la MSP. On veut surtout que ce soit ludique et dans une bonne ambiance." Ce qui est évidemment possible, même si les sujets paraissent lourds.

(*) Le programme complet des quatre matinées et une après-midi, gratuites et sans inscription, est à retrouver ici.

La recherche incessante de praticiens

Même bien fournie, la Maison de santé de Saint-Jean-du-Gard reste à la recherche de nouveaux praticiens. "On cherche des kinés, des médecins généralistes, un dentiste, détaille Aurélie Brun-Banderra. Globalement, on a eu une hausse de professionnels alors que la Maison de santé a été créée quand la démographie médicale était en baisse."

Ce qui n'empêche d'essayer, encore, d'attirer de jeunes médecins. "Quand on a un remplaçant, cela permet parfois de l'accrocher. Mais, on voit surtout revenir des personnes qui étaient originaires du coin." 

François Desmeures

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