SAINT-JULIEN-DE-PEYROLAS La nouvelle mairie inaugurée
Ce vendredi était « un jour mémorable pour la commune », selon Claude Salau, le maire de Saint-Julien-de-Peyrolas, un peu plus de 1 300 habitants dont une bonne partie était là pour l’occasion.
Il faut dire qu’il s’agissait d’inaugurer la nouvelle mairie du village, ce qui n’arrive pas tous les jours. Une mairie flambant neuve, conçue par le cabinet d’architecture Arc & Types, qui prend la succession de la mairie originelle, « une maison de village qui datait de la fin du XVIIe siècle et du début du XVIIIe », rappelle le maire. Un endroit qui « a su s’adapter aux besoins de chaque époque », mais qui a clairement montré ses limites à la nôtre, d’époque.
De son entrée qui donnait jusqu’à il y a quelques années directement sur la très fréquentée rue principale, à son exigüe salle du conseil municipal à l’étage à laquelle on accédait par un escalier étroit et mal fichu, pas idéal pour célébrer des mariages, il a fallu se rendre à l’évidence : la mairie était « impossible à mettre aux normes », rappelle Claude Salau. Alors dès la campagne des municipales, le projet de nouvelle mairie est revenu, et une délibération en date du 10 juin 2021 lançait la machine.
Le conseil municipal a donc décidé de construire la nouvelle mairie à côté de l’école, sur une ancienne aire de jeux. Les travaux, qui se sont achevés il y a quelques semaines, ont duré un an pour aboutir à « un bâtiment fonctionnel qui répond aux attentes des administrés et des agents », affirme le maire, une nouvelle mairie qui, construite avec des matériaux écologiques et munie de panneaux photovoltaïques, est « autonome en énergie », souligne le premier édile.
Pour aboutir à ce coupé de ruban, il a fallu trouver le million d’euros nécessaire. Pour l’y aider, la commune a pu compter sur l’État, via la Dotation d’équipement des territoires ruraux, à hauteur de 278 100 euros et sur le Conseil départemental, avec une subvention de 180 872 euros dans le cadre des contrats territoriaux. Un soutien à « des projets sans lesquels nos territoires ne seraient pas ce qu'ils sont », dira la conseillère départementale Carole Bergeri, déléguée aux Contrats territoriaux. Surtout lorsqu’il s’agit d’une mairie, « qui fait vivre en actes concrets la promesse républicaine d’être au plus près du terrain, des habitants », rajoute l’élue.
Pour l’occasion, les trois sénateurs du Gard avaient fait le déplacement aux confins du Gard et de l’Ardèche. Vivette Lopez saluera un projet « signe de bonne santé, de dynamisme et de vitalité » du village, Denis Bouad « un beau projet, un projet réfléchi » et Laurent Burgoa « un moment tout particulier pour la commune. » Le député Pierre Meurin estimera pour sa part que « remplacer une mairie, c’est un peu un arrachement, mais c’est aussi une mesure qui permet de s’adapter. » Tous les parlementaires profiteront du micro pour rendre hommage aux élus communaux, que le préfet Jérôme Bonet considèrera plus tard comme « les hussards de la République. »
Préfet qui saluera « un moment fort et rare », celui de l’inauguration d’une mairie, désormais accessible à tous, ce qui garantit « l’égalité d’accès aux services publics de proximité », soulignera le représentant de l’État. Car la mairie est « intimement liée à la vie de nos concitoyens », poursuivra-t-il, et ce nouvel édifice est « un symbole de l’engagement audacieux de la commune pour écrire l’avenir de Saint-Julien-de-Peyrolas. »
L’avenir, justement, est semé de « nombreux défis à relever », note le maire. Le plus gros sera la réhabilitation de l’école voisine, dont des élèves de CM1 et CM2 tenaient le ruban lors de l'inauguration de la mairie. En souhaitant sans doute que leurs plus jeunes camarades en feront de même d’ici quelques années tout à côté.