SAINT-JULIEN-LES-ROSIERS La mairie refuse de "laisser mourir" son bureau de poste
Le conseil municipal de Saint-Julien-les-Rosiers avait l'intention de faire savoir sa détermination pour le sauvetage du bureau de poste implanté sur la commune et qui ne cesse de perdre des jours d'ouverture. (Re)confinement oblige, la manifestation initialement prévue ce samedi matin a été annulée mais les élus locaux ont enclenché « une bataille qui ne fait que commencer. »
Par la voie d'un communiqué adressé à la presse en matinée, la mairie de Saint-Julien-les-Rosiers, par l'intermédiaire de Pierre Pic, conseiller municipal délégué à la communication, mentionne son regret de ne pouvoir manifester son mécontentement lié à son bureau de poste « qui ne cesse de perdre des jours d'ouverture », comme cela était prévu ce matin à 11 heures. « Mais le confinement est passé par là et nous empêche de faire connaître notre détermination et notre colère », poursuit Pierre Pic.
Depuis plusieurs semaines, les élus julirosiens, sous l'impulsion du maire, Serge Bord, distribuent un tract à l'entrée de la commune, pour tenter d'inciter les administrés à agir face à « une problématique qui les concerne directement. » Car dès lundi, le bureau de poste sera amputé de deux demi-journées supplémentaires de fermeture : le lundi matin et le vendredi après-midi, qui viennent s'ajouter à la journée complète du mercredi et au samedi matin qui avaient déjà fait l'objet d'une suppression. « Ce qui fait que notre Poste ne sera ouverte que quatre demi-journées par semaine alors que nous avons une population qui est augmentation », rebondit Pierre Pic, joint par téléphone.
Des actions à venir
L'argument de la rentabilité, qui aurait été avancé par la direction de La Poste, n'est pas valable aux yeux de Pierre Pic : « Moins d'horaires d'ouverture équivaut à moins d'usagers, or nous avons une population avec une moyenne d'âge assez élevée. Ce sont des gens qui ont des comptes à La Poste, comme l'ensemble de nos associations. Ils ont besoin de ce service de proximité qui contribue au lien social. »
Le conseiller municipal, qui redoute qu'une fermeture définitive ne soit proclamée à moyen terme, attend des administrés julirosiens qu'ils rejoignent le mouvement contestataire enclenché par la mairie : « Aujourd'hui, vu le contexte, beaucoup sont mis devant le fait accompli et par fatalité renoncent à se bagarrer. Ils cherchent plus une porte de sortie. C'est pour ça que nous aurions aimé mesurer l'implication de notre population avec la manifestation qui était prévue ce matin. » Aussi, l'élu julirosien promet que cette revendication sera remise sur la table dès que le contexte sanitaire le permettra.
Corentin Migoule