SAINT-PAULET-DE-CAISSON Le sous-préfet en visite pour un gros chantier et des gros dossiers
Le sous-préfet d’arrondissement François Lalanne était à Saint-Paulet-de-Caisson ce samedi matin pour visiter la mairie et la salle des fêtes, qui ont subi de lourds travaux. Un village d’un peu moins de 2 000 habitants où les sujets ne manquent pas.
Il n’aura pas pu passer à côté : une pancarte juste en face de sa voiture et un comité d’accueil de l’association Terre d’Avenir attendaient le sous-préfet pour parler de la forêt de Valbonne, une forêt dans laquelle des coupes claires ont lieu, au grand dam de cette association et des élus concernés. Un dossier qui concerne l’Office national des forêts, que François Lalanne affirmera suivre, avant d’inviter à une rencontre début 2020 sur le sujet.
Plus loin, alors qu’il visitait avec le maire Christophe Serre et le conseiller régional Fabrice Verdier la mairie rénovée, un deuxième sujet sensible s’invitera dans cette matinée : la chartreuse de Valbonne. Fondée au XIIIe siècle et classée Monument historique, la chartreuse se dégrade : « aujourd’hui, sur la partie Sud il ne reste plus que les quarte murs et la façade, et toute une partie est fermée pour des risques d’effondrement », alertera Christophe Serre. Propriété d’une association, la chartreuse est donc en péril.
« Il y a une forte manifestation d’intérêt de l’État pour aider le maire à une sauvegarde effective du monument, répondra François Lalanne. Je me donne un an. » Plus loin dans son discours, le sous-préfet réaffirmera qu’il était chargé par le préfet de « trouver une issue dans l’année qui vient. »
Mais François Lalanne était avant tout présent ce samedi matin pour les travaux de la mairie et de la salle des fêtes du village, qui visaient à rénover ces deux bâtiments mitoyens, datant de 1964 et 1965. Les travaux concernaient l’énergie, avec l’isolation et le changement du système de chauffage, passé du fioul à la pompe air-air, améliorer l’accessibilité, l’organisation et les conditions de travail des services. Un chantier « qui n’a pas été simple, puisque les entreprises ont travaillé en site occupé pendant neuf mois », rappellera Christophe Serre.
Il y en a eu pour 256 000 euros, subventionnés à hauteur de 60 % par l’État (50 000 euros), la Région (10 800 euros pour l’accessibilité, 38 500 pour la rénovation énergétique) et le Département (53 800 euros). En parallèle, 240 mètres carrés de panneaux photovoltaïques ont été posés sur la toiture de la salle des fêtes pour 51 000 euros de travaux, là aussi largement subventionnés par l’État (10 553 euros) et l’Agglo du Gard rhodanien (18 410 euros). Désormais, la salle des fêtes produit 36 kw/h par jour, et revend l’électricité produite. De quoi « amortir en dix ans » l’installation, note le maire.
Des travaux salués par la vice-présidente du Département Carole Bergeri et son homologue à l’Agglo Claire Lapeyronie, comme par le conseiller régional Fabrice Verdier. « Ce sont des réalisations très concrètes », estimera-t-il, considérant qu’il s’agissait « d’argent public bien utilisé. »
Le sous-préfet insistera pour sa part sur la rénovation thermique des bâtiments, « un chantier qui va mobiliser les Français, et qui représente 200 milliards d’euros, c’est la principale source de main d’oeuvre locale devant nous. » Passant ensuite au photovoltaïque, François Lalanne annoncera que « dans les années qui viennent, les verrous pour rentrer dans l’autoproduction seront levés », ce qui permettrait par exemple à la mairie de Saint-Paulet de consommer directement l’électricité qu’elle produit.
Thierry ALLARD