La présidente de la région Occitanie a rencontré le Premier ministre Gabriel Attal cet après-midi au SIA.
La présidente de la région Occitanie, Carole Delga, a débuté ce mardi matin sa visite au Salon international de l’agriculture (SIA). Mobilisée sur le terrain dès le début de la crise agricole, la présidente a notamment rencontré lors de cette première journée les présidents des Chambres d’agriculture départementales dont la Gardoise Magali Saumade et régionale et les agriculteurs, éleveurs et viticulteurs régionaux qui, jusqu’au 3 mars, portent haut les couleurs de l’Occitanie à Paris, avec des produits et savoir-faire d’exception.
"Quand l’Occitanie, une des premières régions agricoles de France, est aussi celle où les agriculteurs vivent le moins bien de leur métier, du fait d’exploitations souvent de petites tailles et familiales, touchées par des évènements météorologiques extrêmes plus fréquents, les épizooties et un manque d’eau de plus en plus important, un sursaut national et européen est nécessaire", a déclaré la présidente.
Deux nouvelles mesures annoncées
Avant d'ajouter : "il est temps de décréter l’urgence agricole et de passer des paroles aux actes. La région Occitanie prend sa part depuis longtemps. Aujourd’hui encore, face à la crise, j’ai décidé de proposer deux nouvelles mesures exceptionnelles sur les investissements et l’installation des jeunes, concertées avec les professionnels, qui viennent s’ajouter aux mesures d’urgence sur l’irrigation agricole lancées il y a quelques jours. Mais seul, nous ne pourrons pas tout."
Et de conclure : "il est essentiel que le Gouvernement donne un cap politique fort qui concilie agriculture, écologie et justice sociale. Le Gouvernement doit protéger l’agriculture française. Il doit le faire en faisant respecter la loi Egalim, ou encore en agissant contre les accords commerciaux internationaux qui la menace. Il faut également donner plus de pouvoir localement pour s’adapter aux spécificités des territoires."
Les deux mesures en détails
Abondement de 22 M€ du Dispositif unique d’investissement des exploitations agricoles et des CUMA, dont l’enveloppe globale passe de 28 M€ à 50 M€. Mesure exceptionnelle pour les jeunes agriculteurs afin d’éviter des retards d’installation : le pass exploitation, qui permet de financer les investissements des exploitations, initialement plafonné à 20 000 € de dépenses éligibles, est porté à 100 000 €.