SÉNATORIALES Pour Stéphane Cardenes, le sénateur est "déconnecté des élus locaux"
Candidat à sa propre succession pour les élections sénatoriales, Stéphane Cardenes poursuit sa campagne à la rencontre des élus locaux auprès desquels il veut redonner du sens à la fonction de sénateur.
Ce mardi après-midi, la liste de "La jeunesse et l'expérience au service du Gard" qui se présente aux élections sénatoriales du 27 septembre était réunie à Nîmes. Avec à sa tête, Stéphane Cardenes, accompagné dans l'ordre de Pilar Chaleyssin, présidente de l'Association des maires du Gard, de Christian Petit, maire de Baron, de Muriel Roy-Cros, maire de Laval-Saint-Roman, et d'Henri Frances, 1er adjoint de Saint-Christol-les-Alès. Le sénateur sortant, qui a remplacé Pascale Bories le 18 juin dernier, a eu quelques semaines pour découvrir ses nouvelles fonctions électives après avoir été maire de Lirac pendant neuf ans (2011-2020).
"Dans la logique de renouvellement, ma volonté est de vouloir prolonger ce que j'ai commencé", commente le conseiller municipal de Roquemaure devenu sénateur grâce à la loi du non-cumul des mandats puisqu'il figurait en 2014 en cinquième position derrière Jean-Paul Fournier, Max Roustan, et plus récemment, Pascale Bories, qui ont préféré conserver leur mandat local, et Vivette Lopez, déjà élue. S'il était la caution centriste de la Droite en 2014, ce n'est pas le cas pour 2020 puisqu'il n'a pas été sollicité pour une nouvelle union.
Que cela ne tienne ! Stéphane Cardenes a décidé de présenter une liste sans étiquette. "80% des élus gardois sont sans étiquette. Vouloir les représenter ne me semble pas aberrant", assure-t-il. Une liste néanmoins teintée des idées du Centre qui souhaite surtout changer l'image du sénateur : "Pour beaucoup c'est un politique avec de l'embonpoint qui dort dans un fauteuil rouge l'après-midi et que l'on a mis au Sénat pour finir sa carrière ou parce qu'il n'a pas eu la Légion d'Honneur !", caricature Stéphane Cardenes.
"Les Sudistes sont un peu à l'écart"
Fort de son expérience en tant qu'élu local, il veut s'en servir pour redonner du sens localement aux élus du Palais du Luxembourg : "Je trouve le sénateur déconnecté des élus locaux. Son ancrage est beaucoup moins important. Désormais, le réflexe des élus de territoire est d'aller chercher le député et non plus le sénateur alors que c'est lui l'élu de proximité." Un homme choisi par les maires et adjoints des 356 communes gardoises qui composent les 1 911 grands électeurs gardois qui vont élire les trois prochains sénateurs.
Le candidat a déjà rencontré un tiers des maires gardois et cible principalement ceux des petites communes : "Je me considère comme leur représentant syndical pour défendre leur commune." Un discours pour tenter de convaincre et déjà des solutions pour les accompagner davantage : "Deux collaborateurs seront affectés à la recherche de subventions et au montage de dossiers afin de tendre vers une équité entre les communes". Forcément en promettant d'obtenir davantage de soutien financier pour la réalisation de projets, le discours peut plaire.
"Les élus y sont sensibles, j'ai eu de bons échos", commente la tête de liste qui a intégré lors de sa prise de fonction la commission Développement durable et aménagement du territoire avec des travaux en cours sur la 5G. Stéphane Cardenes est aussi chauvin et constate que : "Les Sudistes sont un peu à l'écart des positions stratégiques du Sénat" et prône deux mandats non renouvelables sans compter les quelques semaines qu'il vient d'effectuer. Avant d'envisager les hautes sphères, il faudra déjà être réélu.
Corentin Corger
Le calendrier des réunions publiques du candidat Stéphane Cardenes : Pont-Saint-Esprit (16 septembre), Le Vigan (18 septembre), Saint-Ambroix (le 21 septembre), Marguerittes (22 septembre), Uzès (le 24 septembre).