A St-Martin-de Valgagues, au nord d'Alès, deux candidats sont encore en lice contre 4 au premier tour. Entre reports de vote et soutiens divers, le suspens reste entier quand aux résultats du 2nd tour. Chaque liste se dit confiante. Les urnes parleront dimanche.

Ils étaient 4 sur la ligne de départ. Les électeurs ont désormais le choix entre Guy Marrot, le maire sortant, arrivé en tête des suffrages avec 36,59%, et Claude Cerpedes, 36,10%, élu de l'opposition à la mairie, dont la liste est soutenue par le PS, le PCF et Europe Ecologie. 11 voix les séparent. Reste les votes restants.

Ce qu'en pensent les anciens candidats

Nadia El Okki, 1ère adjointe auprès de Guy Marrot pendant 13 ans, a décidé de voler de ses propres ailes en proposant "un projet différent" sur lequel elle travaille depuis des années. Elle s'est présentée sous l'étiquette UDI et a récolté 17,69% des suffrages. "Je n'avais pas de soutiens politiques et ce score n'émane que de mon capital sympathie", explique-t-elle. Malgré un score honorable, elle a choisit de ne pas poursuivre l'aventure, ni de donner de consigne de vote. Difficile donc d'anticiper un résultat. "Quand on est 3e, on sait qu'on ne gagnera pas. Ca ne m'aurait rien apporté de continuer. D'un autre côté, je n'ai pas souhaité m'allier avec l'une ou l'autre des listes. Je n'ai pas quitté le maire sortant pour revenir aujourd'hui, et je ne suis pas communiste. De plus, je ne crois pas aux consignes de vote", souligne Nadia El Okki qui avait réunie une liste de colistiers de droite comme de gauche.

De son côté, Jean-Pierre Veyrenc a fait moins de 10% avec une liste sans étiquette classée à droite par ses adversaires. Il avait obtenu un bien meilleur score en 2008 et a dû perdre des voix avec la candidature de la liste UDI, même s'il s'en défend. "On avait cette année une liste moins représentative des St Martinois. On a sûrement également commencé notre campagne trop tôt, et l'abstention a tout de même atteint 25%", affirme celui qui a décidé de soutenir la liste de gauche au second tour. "Je me suis toujours battu contre Guy Marrot. Je ne suis pas communiste mais je préfère quelqu'un qui ne fera pas de clientélisme". Et d'ajouter : "Ceux qui ont voté El Okki ont choisi le rejet du maire. Je ne pense pas qu'ils voteront Marrot au second tour".

Ce qu'en pensent les deux concurrents

Quand aux deux candidats encore en lice, ils y croient. "Mon résultat est supérieur à celui de 2008, malgré un contexte difficile pour la gauche. Ce qui montre que notre travail est reconnu au sein de la majorité. Même Nadia El Okki n'a pas souhaité le soutenir au second tour, ce qui est un réel désaveu pour lui. Nous savons que parmi les 17,69% d'électeurs qui ont voté pour elle, un certain nombre va se rabattre sur nous. Nous sommes relativement confiants pour dimanche", affirme Claude Ceredes, qui talonne le maire sortant de très près.

Guy Marrot, enfin, tient les rênes de la mairie depuis 2001 et brigue donc son 3e mandat. Il a obtenu 12 points de moins qu'au premier tour il y a 6 ans. "Je m'y attendais, car il y avait 4 listes contre 3 aux dernières élections. On s'organise pour que les électeurs de Nadia El Okki viennent vers nous dimanche. Je suis confiant, ça ne devrait pas poser de problèmes. Elle a tout de même travaillé à mes côtés pendant 13 ans", commente-t-il.

Réponse dimanche à 20h.

Eloïse Levesque