SUMÈNE Bilan contrasté pour la 17e édition des Transes Cévenoles
Les Transes Cévenoles se sont déroulées du 25 au 27 juillet à Sumène. Une édition marquante sur le plan de la programmation artistique, démontrant la capacité du festival à faire découvrir de nouveaux artistes. Mais une baisse de fréquentation inquiétante quand à la pérennité de la manifestation sous sa forme actuelle.
En musiques ou en arts de la rue, la diversité était encore et toujours à l’honneur cette année. De la chanson française et francophone au rock, en passant par le rap, le grime, l‘électro-rock, le bluegrass ou le maloya, les musiques du monde entier se sont retrouvées l’espace de trois jours pour emporter le public dans un univers bariolé et festif.
Sur le Champ des Compagnons, les lauréats du dispositif de repérage des Transes Cévenoles, Perfect Hand, ont pu présenter un set efficace et terriblement dynamique. Outre les belles prestations de Bigflo & Oli, Sarah W Papsun, Klô Pelgag , Barcella et des hollandais Birth of Joy, le groupe de rock garage les Milliardaires ont su, avec leur show déjanté et velu hérité des Ramones, enflammer littéralement les interplateaux. La scène francophone québécoise était également à l’honneur sur cette édition avec l’accueil de trois artistes aux sonorités plurielles : Klô Pelgag, Keith Kouna et Bernard Adamus. Une des principales nouveautés de cette édition était également la programmation de concerts dans le Temple protestant de Sumène. Durant les trois jours du festival, près de 300 personnes ont ainsi pu y découvrir la jeune artiste franco-brésilienne Dom la Nena, la chanson rock de Iaross ou l’excellentissime prestation de la jeune Maya Kamaty et son maloya coloré.
Côté rue, le public n’était pas en reste non plus avec Monkey Style en passant par la Cie de l’Art Osé, la radio pirate et incisive de Radio Bi-Carbonate, les Chiennes Nationales ou encore la déambulation touchante de François Rascalou. Mention spéciale à la Cie Théâtre Group ‘ pour son spectacle « La Jurassienne de réparation » que plus de 700 personnes ont pu (re)découvrir. Enfin les artistes locaux de l’édition ont aussi été au rendez-vous, que ce soit la cumbia forro de Tortilla Flat ou bien la belle carte blanche aux artistes hip hop cévenols : les rappeurs ados de Kid steez, les plus confirmés Frêres de Chaussures, la démo slackline d’Aqui Libre et les breakeurs de the Architects Of Movement.
Malgré la richesse et l’intensité de cette programmation artistique, il n’en demeure que la fréquentation globale du festival n’a pas été à la hauteur des espérances des organisateurs. Le vendredi, durant une bonne partie de la journée, la pluie s’est encore abattue sur le village, pour la 5ème année consécutive. Ensuite, une baisse de dynamique est à noter en journée avec des touristes de moins en moins présents au fil des années. L’association Les Elvis Platinés sort ainsi de cette édition avec un déficit financier très important, alors qu’elle venait juste de résorber le déficit hérité des Transes Cévenoles 2011.