TERRE D'ARGENCE La Via Rhôna tracera bientôt sa route de Bellegarde à Saint-Gilles
Le conseil communautaire de Beaucaire Terre d'Argence a attribué les marchés pour le tronçon de la Via Rhôna qui doit relier Bellegarde à Saint-Gilles. En espérant que l'équipement soit achevé, au moins pour sa partie circulante, à l'été 2025. Lors d'une séance paisible, les élus communataires ont également acheté un terrain à Jonquières-Saint-Vincent, en vue de la construction d'un pôle de soins médicaux, et montré son opposition à l'effort financier demandé par le précédent Gouvernement.
Le premier coup de pelleteuse pourrait intervenir dès le mois de janvier 2025. Une fois obtenue l'autorisation de travaux, à la suite de l'enquête publique qui s'achèvera le 11 décembre. Et qui, d'après le directeur des services, Hervé Boulle, n'a hérité que d'une remarque, pertinente selon lui, émise par un club d'aviron. En somme, l'entreprise Lautier Moussac, qui a emporté la totalité des travaux (signalisation mise à part) à l'unanimité des élus, ne devrait pas connaître d'obstacle pour lancer le chantier du vélo-route Via Rhôna, entre Bellegarde et Saint-Gilles, jusqu'au château d'Espeyran.
Si la portion Beaucaire-Bellegarde est déjà réalisée - prolongeant ainsi ce grand vélo-route qui doit rejoindre la lac Léman à la Méditerranée - le tracé entre Bellegarde et Saint-Gilles apparaît en rouge sur le site de Via Rhôna (à retrouver ici). Le marché de ces plus de 15 kilomètres s'élève à un peu plus de 4,6 M€ HT (près de 5,6 M€ TC). Une somme que la communauté de communes est loin de payer en totalité, son président, Juan Martinez, se félicitant au passage d'avoir vu les subventions affluer. Sur les 4,6 millions, plus de deux millions sont ainsi couverts par divers financeurs.
Le Département du Gard paie, ensuite, la moitié de la somme restante. L'autre moitié est répartie entre Saint-Gilles, à 58%, et la CCBTA pour 42%. Si le goudron clair n'a pas été retenu, en raison d'un surcoût trop important, le goudron sera "clarifié", a précisé Juan Martinez. Un traitement de berge spécifique aura lieu côté canal du Rhône à Sète. Les élus ont espéré que les touristes de l'été puisse rouler dès 2025 sur le nouveau linéaire.
"Une telle reprise en main des budgets locaux par l'État est inacceptable"
Voeu relatif à la reconsidération de l'effort demandé aux collectivités du fait de la dégradation des finances publiques
Il n'y a pas encore de date pour un autre projet, lancé ce lundi soir en conseil communautaire. La CCBTA a acquis un terrain de 563 m2 auprès de la commune de Jonquières-Saint-Vincent afin de créer un pôle de soins médicaux, dans le cadre du Groupement d'intérêt public (GIP) de la Région Occitanie, qui aboutit au salariat du praticien. Deux bureaux sont précus, ainsi qu'un accueil de secrétariat. "Ce sera pour des médecins et éventuellement une sage-femme, a précisé Juan Martinez, mais pas pour une profession comme psychologue ou kiné." À Bellegarde, la maison médicale est complète, avec trois généralistes. Tandis que celle de Beaucaire manque encore de médecins.
Les élus ont également voté à l'unanimité un voeu, qui demande au Gouvernement de reconsidérer "l'effort demandé aux collectivités du fait de la dégradation des finances publiques". Pour la CCBTA, selon le calcul du précédent Gouvernement, l'effort financier s'élèverait à 452 040 €. "Une telle reprise en main des budgets locaux par l'État est inacceptable", énonce notamment le voeu. Le maire de Fourques, Gilles Dumas, s'est abstenu, "parce qu'il n'y a pas de gouvernement", a-t-il ajouté ironiquement.
Enfin, à l'unanimité, et dans le même élan de solidarité qui a suivi l'incendie des camions de la Banque alimentaire du Gard (relire ici) les élus de la CCBTA ont approuvé une subvention exceptionnelle à l'association. En dehors de l'abstention des élus beaucairois sur divers budgets modificatifs, mais sans véritable débat contradictoire, la séance du conseil communataire fut vite expédiée.