Publié il y a 1 mois - Mise à jour le 24.07.2024 - Corentin Corger - 4 min  - vu 633 fois

TOP 14 Louis Foursans-Bourdette : "Bernard Laporte ne comptait pas sur moi"

Louis Foursans-Bourdette montpellier

Le Nîmois passe de Montpellier à Paris 

- AOP PRESS/MAXPPP

Le rugbyman nîmois revient sur la signature de son premier contrat professionnel au Stade Français mais aussi son passage de quatre ans à Montpellier marqué par une dernière saison compliquée où il n'était plus désiré. 

Objectif Gard : À 22 ans, vous venez de signer trois saisons au Stade Français. Que ressentez-vous ?

Louis Foursans-Bourdette : Beaucoup de fierté ! Le Stade Français est un club chargé d’histoire avec une équipe très compétitive, on l'a vu l’année dernière. C’est un nouveau projet dont je suis très heureux.

Pourquoi avez-vous choisi de quitter Montpellier ? 

Il me restait un an de contrat là-bas où je passais professionnel. Moi je ne m’étais pas projeté de partir au début mais vu le déroulement de la saison écoulée. Je ne jouais pas beaucoup et je sentais que les nouveaux coachs n’avaient pas forcément confiance en moi. On a eu des discussions avec Bernard Laporte (directeur du rugby du MHR). Il m’a dit qu’il ne comptait pas sur moi. On s’est mis d’accord pour que je parte et quand cela est sorti dans la presse, plusieurs clubs se sont renseignés. Jusqu’au moment où Laurent Labit (directeur du rugby au SF) m’a contacté et convaincu de rejoindre le Stade Français. Même si Montpellier est mon club de cœur, quand j’ai eu l’opportunité du Stade Français, j’ai pris la décision de signer là-bas. J’ai eu d’autres discussions avec d’autres clubs mais j’ai été directement emballé par le projet francilien. L’équipe est très compétitive avec un système de jeu que j’avais pu pratiquer à Montpellier, quelques années auparavant. La qualité de l’effectif et du staff ont fait que c’était un choix pertinent pour ma progression.

Quels sont vos ambitions pour cette première saison ?

Paris sort d’une belle saison. D’un point de vue collectif, l’équipe aimerait faire aussi bien que l’année passée. C’est un challenge excitant. Sans compter la Coupe d’Europe, où on va avoir une grosse poule. À titre personnel, je veux emmener ce que je peux à l’équipe quand on fera appel à moi même s'il y aura de la concurrence. Je vais retrouver Carbo (Louis Carbonel) que je connais bien de Montpellier, Zack Henry a aussi beaucoup joué l’année dernière.

"Je m’étais imaginé faire plus longtemps dans ce club"

Vous avez fait quatre saisons à Montpellier, il y a forcément un pincement au cœur de partir. N'est-ce pas ? 

C’est vrai que je m’étais imaginé faire plus longtemps dans ce club. Avoir une carrière à la Benoit Paillaugue, Fulgence Ouedraogo ou comme Arthur Vincent en prend la direction. Mais bon ce sont les aléas d’une carrière. On ne sait pas de quoi sera fait l’avenir. Aujourd’hui, c’était la meilleure décision que de partir.

Avec 39 matchs de Top 14 et 12 de Coupe d’Europe disputés en quatre saisons, que retenez-vous de votre passage au MHR ? 

Le titre de Challenge cup la première année quand j’intègre l’équipe professionnelle. J’ai aussi la chance de jouer quelques matchs de Top 14. Ensuite, j’ai été blessé un long moment. Si je devais retenir quelque chose, c’est vraiment la gentillesse des anciens du vestiaire, des joueurs plus expérimentés qui m’ont directement accueilli et fait confiance. Car à 18 ans, jouer numéro dix et donner des ordres à des joueurs internationaux, ce n’est pas quelque chose de simple. Ils m’ont facilité la tâche. Et puis je retiens également des moments extraordinaires comme le titre de champion de France. Beaucoup de victoires ! Un parcours intéressant aussi en Coupe d’Europe où on perd en quart de finale contre La Rochelle, en ayant sorti les Harlequins en 8ème. Il y a eu des moments sympas d’autres un peu moins, on retient que le positif.

"Une saison aussi mauvaise prend le pas sur sa situation personnelle"

Les moins bons souvenirs proviennent surtout de cette dernière saison, celle où vous avez le moins joué. Comment l'avez-vous vécu ? 

Ça a été une année dure à vivre et très longue. Voir son club de cœur faire une saison comme ça avec les supporters tristes de cette situation, c’était quelque chose de très dur. En plus de ça, de ne pas jouer et se sentir inutile, de ne pas pouvoir aider l'équipe dans ces moments compliqués, c’était encore plus difficile. Une saison aussi mauvaise prend le pas sur sa situation personnelle. On pense d’abord à l’équipe, on essaie de les aider comme un peu quand on ne joue pas. Ça a été très compliqué mais l’essentiel a été assuré car la place de Montpellier est d’être en Top 14.

Trouviez-vous du réconfort auprès de votre famille à Nîmes ? 

Les week-ends étaient compliqués surtout lors de défaites à Montpellier. Parfois le dimanche, l’aller-retour était vite fait. Passer une journée avec mes proches et penser à autre chose que le rugby, ça peut recharger les batteries.

Vous avez été international U20. Intégrer un jour l'équipe de France A fait-il partie de vos objectifs ? 

Tout joueur Français aimerait un jour représenter son pays mais c'est vrai qu'aujourd'hui pour être en Bleus, il faut être titulaire indiscutable en club et enchaîner les bonnes prestations. Ce n'est pas du tout un objectif que je me suis fixé. Il faut y aller petit à petit. Je reviens un peu de loin sur les dernières saisons donc j'aurais pas la prétention de dire que j'espère être en équipe de France. 

Corentin Corger

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