TRESQUES Une station d’épuration "efficace et écologique" pour le hameau de l’Estang
S’il n’y avait pas les grillages, elle passerait presque inaperçue.
C’est que la nouvelle station d’épuration de Tresques, perdue derrière le chemin romain de Lyon, se fait discrète.
« C’était une demande de la population »
Ici, point de grands réservoirs en béton, mais des filtres plantés de roseaux à deux étages pour filtrer et nettoyer les eaux usées des habitants du hameau de l’Estang, qui devaient jusqu’au mois de juillet et la mise en service de ce nouvel équipement, faire avec des dispositifs d’assainissement individuels, à savoir des bonnes vieilles fosses septiques.
« Nous avons démarré en 2014, ce fut une réalisation difficile, principalement à cause des conditions météo pendant les travaux », a souligné, visiblement soulagé par l’issue de ce projet, le président du syndicat intercommunal de la Maison de l’Eau du Gard rhodanien Marc Angeli.
Aujourd’hui, 60 personnes sont raccordées à la nouvelle station, qui peut aller jusqu’à 300 équivalents habitants, et « nous avons des demandes de raccordements », affirme Marc Angeli. Le maire de Tresques et vice-président du Département Alexandre Pissas rappellera quant à lui qu’en 2007, « 30 % de l’assainissement tresquois était autonome, aujourd’hui il a diminué à 15 ou 20 %, c’était une demande de la population. » Une population qui, dans le cas du hameau de l’Estang, n’aura plus à se soucier de l’entretien parfois contraignant d’une fosse septique, « dont certaines présentaient des dysfonctionnements », précise l’édile.
Le préfet Didier Lauga, qui avait fait le déplacement, a quant à lui insisté sur « la politique forte pour l’assainissement imputée par l’Etat depuis une cinquantaine d’années » avant de saluer « une superbe installation efficace et écologique qui répond à un besoin essentiel de la population. »
Une réalisation tout sauf donnée, puisqu’elle a coûté la bagatelle d’1,5 million d’euros, subventionnée à hauteur de 155 000 euros par l’Agence de l’Eau, de 290 000 euros par l’Etat via la Dotation d’équipement des territoires ruraux et 166 000 euros par le Département, le reste, un peu plus de la moitié, étant financé par la Maison de l’Eau. De l’argent qui a profité à l’économie locale, comme l’a affirmé Marc Angeli : « nous avons choisi des entreprises locales, qui ont été compétitives, nous avons envie de faire travailler des gens qui vivent sur ce territoire. »
Thierry ALLARD