UNÎMES Concilier le sport et les études : un enjeu majeur
Être sportif et en vivre est un chemin semé d'embûches. Pour avoir une stabilité, les sportifs de haut niveau sont obligés de travailler ou d'étudier. L'université de Nîmes a ce rôle de facilitateur, puisque de nombreux jeunes souhaitent concilier les deux.
Entre leur passion et leur future vie professionnelle, le choix est cornélien pour les sportifs ayant un brillant avenir devant eux. Le ministère de l'Enseignement supérieur s'est finalement rendu compte de certaines délicatesses, et un texte de loi a été publié pour la mise en place d'un référent par université, pour faire le lien entre les deux mondes. Pour Unîmes, c'est Emmanuel Messit, professeur d'EPS en STAPS pour le département PAPSA qui a cette responsabilité. "Mon rôle est de faire le lien entre la structure sportive, l'étudiant sportif et son étude pédagogique. Concrètement, un mail de la structure m'explique que l'étudiant va partir en compétition et va rater des cours, c'est à moi de faire le lien avec le côté scolaire. Avant, ce n'était pas très bien vu d'expliquer ça, le fait de passer par un référent change un peu la donne", explique-t-il.
50 étudiants sont passés en commission en début d'année, 35 d'entre eux ont été déclarés "sportifs de haut niveau" ou "sportif de très bon niveau" selon la décision rendue. "On a fait la différence entre les sportifs de haut niveau, qui bénéficient d'un tampon ministériel ou qui font partie d'un centre de formation, et juste en dessous les sportifs de très bon niveau. Certains s'entraînent deux fois par jour", dévoile Émmanuel. Son rôle est de permettre à ces jeunes d'avoir un emploi du temps adapté à leur pratique pour qu'ils puissent aller à un maximum de cours et pourquoi pas organiser des examens en décalé.
Une grande variété de sports individuels ou collectifs sont représentés : padel, baseball, motocross, vélo, boxe, tennis de table, lutte, football, handball, rugby... La liste est longue. Deux athlètes paralympiques sont aussi de ce groupe de jeunes sportifs. Pour permettre un accompagnement sur les deux plans, l'université de Nîmes a mis en place une UET (Unité d'enseignement transversal) "Sportif de haut-niveau", uniquement dédiée à cette catégorie d'étudiants. Cela leur permet d'être libéré entièrement le jeudi, pour se consacrer à leur entraînement ou se reposer. En contrepartie, ils sont évalués sur un dossier.
Partenariat entre l'USAM Nîmes Gard et Unîmes
Pour faciliter la vie des sportifs de haut-niveau, l'USAM Nîmes Gard et l'université de Nîmes ont noué un accord. Plusieurs jeunes suivent donc un cursus en STAPS tout en figurant dans l'effectif du club nîmois. Théo Lachaud, ailier gauche avec la réserve en N1 (troisième échelon), en fait partie : "Tous les soirs, on a entraînement avec la réserve, la journée on assiste aux cours sauf quand on est appelé chez les professionnels, ça m'est arrivé l'an dernier avec les blessures mais cette année je n'ai pas eu l'occasion", dévoile-t-il. La faculté lui permet de terminer ses cours plus tôt.
Celui qui voulait à la base embrasser une carrière de journaliste a été obligé de revoir ses plans. Dans un coin de sa tête, il rêve de s'installer avec l'équipe première, pour cela il donne le meilleur de lui-même. Son coéquipier, camarade de classe et gardien de but, Marius Del Blanco aspire à la même chose : "Mon rêve est d'être handballeur professionnel à Nîmes, mais il arrive que parfois on ne perce pas, il est donc important d'avoir un projet à côté. L'objectif est de me faire une place dans l'équipe première", avoue-t-il. On leur souhaite d'arriver à atteindre leurs objectifs.