USAM Longtemps solide, Nîmes finit par craquer et perd le derby
L'USAM est éliminée de la Coupe de France 2024/2025 après sa défaite 22-28 en 8e de finale face à Montpellier. Accrocheurs une bonne partie du match, les Nîmois ont lâché prise en fin de partie.
Si l'USAM veut un jour soulever un trophée, c'est forcément vers la Coupe de France que les yeux tournent étant donné l'outrageuse domination du PSG en championnat. Mais là aussi, la concurrence est rude avec un dernier titre remporté il y a 30 ans et depuis, seulement, une finale perdue en 2018. Cette année-là, l'USAM avait brillamment éliminé Montpellier en demi-finale. Alors pour ces retrouvailles face au voisin en Coupe, au Parnasse, Nîmes pouvait rêver du même exploit. Surtout avec une dynamique retrouvée et trois victoires obtenues en quatre journées.
Même si évidemment, on aurait aimé un tirage plus clément à ce stade de la compétition. Mais cela n'effraye pas les Usamistes qui réalisent une belle entame de match. D'entrée, ils répondent au défi physique de leur adversaire. Tobie et Gibelin font notamment valoir leur puissance en contrant devant leur zone deux tentatives héraultaises. Les hommes de David Degouy sont présents dans l'intensité et poussent à la faute les joueurs du MHB. Sans oublier, Soyez qui réussit quelques arrêts et un Acquevillo, efficace face au but (7-6, 16e).
Au coude-à-coude à la pause
Nîmes mène, mais rate le coche de prendre plus d'avance. Sanad rate un face-à-face pourtant facile et un jet à sept mètres. Montpellier en profite pour passer devant, mais la Green team s'accroche pour rester à hauteur. Les Montpelliérains ne s'attendaient pas à être bousculés de la sorte et la tension monte avec Karl Konan (MHB) au cœur des échauffourées. Le spectacle est au rendez-vous dans ce premier acte. Les deux équipes sont au coude-à-coude à la pause et le suspense reste entier (12-12).
L'entame de deuxième période est à l'avantage des visiteurs. Vif, Soyez évite que le MHB prenne trop rapidement trois buts d'avance. Ce n'est que partie remise, car même si Nîmes montre de belles intentions, le voisin creuse un premier écart (15-18, 39e). Avec notamment une action initiée par un arrêt de Desbonnet et conclue par Hesham. Les deux anciens usamistes ne font pas de cadeaux à leurs anciens camarades. Cet à ce moment-là que le coach nîmois David Degouy prend un temps mort astucieux.
Desbonnet joue un mauvais tour
De quoi relancer les siens qui reviennent tout de suite dans le coup en scorant à deux reprises. Menés d'un but, les Gardois ne sont pas loin de leur adversaire et ils ne manquent pas grand-chose pour basculer en tête. Avec la disqualification de Monte et le deux minutes pour Konan, Gibelin et Derisbourg laissent des plumes dans la bataille, mais les Usamistes ne renoncent pas. Ce satané Desbonnet, neuf arrêts au total, empêche de recoller à 19-19 à 13 minutes du terme.
Les fameux tournants du match ! Derrière, Montpellier, au métier, prend le large au bon moment (20-24, 53e). Nîmes a laissé passer sa chance et peut nourrir quelques regrets, malgré les dix arrêts de son gardien Soyez. En effet, ce soir, la marche n'était pas si haute que ça. Et le score final de 22-28 de ne reflète pas forcément le scénario global de la rencontre. Après le coup de sifflet final, l'Héraultais Karl Konan était bien trop énervé et a souhaité en découdre, heureusement calmé par plusieurs joueurs.
Une défaite qui sonne la fin de l'aventure en Coupe de France. Désormais, l'équipe est tournée sur la réception de Cesson, vendredi à 20 heures, avec l'ambition de poursuivre son renouveau en championnat.