UZÈGE Flash-mob contre le projet de ZAC aux Sablas : "À Montaren, on veut garder les champs"
"À Montaren, on ne veut pas de ZAC (*), on n'en veut pas. À Montaren, on veut garder les champs, ça c'est l'avenir de nos enfants." Le petit refrain est chanté en boucle sur l'esplanade d'Uzès ce mardi matin. Le collectif pour la sauvegarde de l'Uzège a organisé un flash-mob pour dire non au projet de ZAC aux Sablas, porté par la CCPU (communauté de communes Pays d'Uzès).
Un camion se stationne sur le sol ensablé de l'esplanade uzétienne. Les militants du collectif pour la sauvegarde de l'Uzège s'empressent de décharger la benne. D'un côté, un groupe érige un mur éphémère en parpaings. Symbole "de l'imperméabilisation des sols, du bétonnage et de tout ce qu'on ne veut pas voir sur ces terres agricoles de Montaren", explique Sophie Mazon, présidente du collectif. De l'autre, les petites mains construisent un mur en bottes de paille qui véhiculent l'alternative que le groupe citoyen a imaginé pour la parcelle : "De l'agriculture, le respect de l'environnement et des paysages."
Plantées tout autour des assemblages éphémères, des pancartes aux multiples slogans : "Des légumes, pas du bitume", "La CCPU nous prépare un avenir en béton", "Qui sème le béton aura la dalle", "Balance ta ZAC"... Avec ce flash-mob, le collectif, soutenu par la Sorève, veut continuer à se battre contre le projet de la CCPU : "On veut préserver ces 10 hectares de terres agricoles. L'eau n'est pas loin. C'est un massacre de les détruire", tonne Sophie Mazon.
"Les travaux ont commencé alors que le diagnostic archéologique n'a pas été fait"
Cette dernière a également fait part des derniers éléments découverts par le collectif : "On s'est aperçu que les travaux ont commencé alors que le diagnostic archéologique n'a pas été fait. Les travaux ne doivent pas être entrepris avant, normalement, et la CCPU doit adresser un dossier de réalisation au préfet de région." Sophie Mazon poursuit : "On a vu aussi que les travaux de la tranche 2 ont démarré sans autorisation préfectorale, environnementale et d'urbanisme."
À cela, la communauté de communes Pays d'Uzès renvoie que "l’assistance à maîtrise d’ouvrage alors chargée du dossier, la SEGARD, avait saisi la Direction régionale des Affaires culturelles (DRAC) au moment de la réalisation de l’étude de faisabilité. La DRAC avait alors clairement indiqué, par écrit, qu’un diagnostic archéologique "en amont de cet aménagement" n’était pas nécessaire." Et la collectivité d'ajouter : "C’est tenant compte de cet avis, ultérieur à la loi de mai 2011 qui modifiait les conditions de recours à ces diagnostics, que le projet s’est ensuite déployé."
Par ailleurs, renseignements pris, les travaux sur la tranche 2 n'auraient pas commencé à proprement dit. Seuls les passages de canalisation permettant de relier le bassin de rétention en bord de site ont été creusés. Mais ils ne feraient pas partie du chantier.
Marie Meunier
* Zone d'aménagement concerté.