Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 31.10.2020 - thierry-allard - 2 min  - vu 8946 fois

UZÈS Intermarché retire les livres, jouets et vêtements de ses rayons, Carrefour non

L'Intermarché de Montaren (DR/CCPU)

Ce samedi matin, une réunion de crise se tenait en mairie d’Uzès à la demande de l’association de commerçants les Dynamiques d’Uzès, en présence du maire Jean-Luc Chapon et du président de la Communauté de communes du Pays d’Uzès Fabrice Verdier.

Lors de cette réunion, les élus ont pris contact avec les directeurs des deux supermarchés d’Uzès et des alentours, à savoir Intermarché Montaren et Carrefour Pont des Charrettes. « Et nous avons obtenu qu’Intermarché retire de la vente à partir de lundi ce qui n’est pas alimentaire pour éviter les distorsions de concurrence, cela concerne les jouets, les livres, les vêtements », explique Fabrice Verdier.

Un geste de solidarité pour les commerçants salué par les élus et la présidente des Dynamiques d’Uzès Lara Mauger, qui précise également que « au-delà de fermer ses rayons non-alimentaires, Alain Blanc (le directeur de l’Intermarché Montaren, ndlr) va donner une aide aux commerçants uzétiens pour la reprise en décembre. » Contacté, le directeur du magasin explique que les commerçants « sont dans le désarroi, alors si on peut leur donner un coup de main… »

Alain Blanc, qui affirme ne pas « faire ça pour (se) faire de la pub », se dit attaché aux petits commerces. « Mes parents avaient une boucherie-charcuterie dans un village, j’ai commencé dans le petit commerce, être solidaire avec eux me semble tout à fait normal. » Alors dès lundi, les rayons livres, jouets de Noël, habillement et chaussures seront interdites d’accès.

La même démarche a été effectuée auprès du Carrefour d’Uzès, « qui après consultation de sa direction régionale et nationale a refusé cet acte de solidarité », regrette le président de la CCPU. Alors face à ce que le maire d’Uzès qualifie de « gros scandale » et d’« inégalité incroyable », les élus et commerçants appellent à une mobilisation pacifique lundi à 15 heures devant le Carrefour du Pont des Charrettes, « pour qu’il y ait des règles équitables, il n’est pas normal que des petits commerçants ne puissent pas vendre des produits qu’on trouve aussi dans des grandes surfaces sans forcément toutes les mesures sanitaires », tonne Fabrice Verdier.

« Il y a une petite révolte chez les commerçants », appuie Lara Mauger, qui en profite pour saluer la réactivité des élus et la solidarité d’Intermarché. « Ce n’est pas un combat d’arrière-garde, mais une demande d’équité et de justice », affirme Fabrice Verdier. Et aussi une occasion pour la grande distribution de se montrer solidaire des petits commerces, et de démontrer, comme l’affirme Alain Blanc, que « la grande distribution n’est pas le grand méchant. »

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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