Publié il y a 4 h - Mise à jour le 17.01.2025 - Lïana Delgado - 2 min  - vu 1216 fois

JUSTICE Choc frontal : alcoolisé et sans permis, le conducteur fonce sur un véhicule de gendarmerie

Photo d'illustration.

L’homme de 22 ans, d'origine marocaine, tentait de fuir la police nationale de Bagnols-sur-Cèze.

Les faits se sont déroulés le 24 décembre 2024 à Bagnols-sur-Cèze. Une patrouille de police nationale procède à des contrôles routiers. Il est 22 heures quand les policiers remarquent qu'une Renault Mégane ne respecte pas le cédez-le-passage à un rond-point. Ils lui font signe de s'arrêter, mais le véhicule accélère et fuit à vive allure. Les gendarmeries des villages voisins sont alertées.

Deux gendarmes de Pont-Saint-Esprit interviennent en renfort. Ils repèrent la Renault Mégane plus loin, sur la voie d’en face. Les gyrophares et les avertisseurs sonores sont alors enclenchés. Le conducteur se met alors à zigzaguer sur la route et percute frontalement la voiture de la gendarmerie. Suite à l'accident, un brigadier est blessé au genou et au ventre, il a trois jours d’ITT. Le second a une entorse aux cervicales et quatre jours d’ITT.

L’homme de 21 ans est en France depuis trois ans, et a une obligation de quitter le territoire français (OQTF) depuis août 2023. Son casier judiciaire est vierge. Il est en couple et travaille sur les marchés gardois. Jugé ce vendredi 17 janvier par le tribunal correctionnel de Nîmes, le prévenu reconnaît à moitié les faits. “J’étais en fuite parce que j’étais ivre et j’avais peur. Mais je n’ai pas souhaité leur foncé dessus, ce sont eux qui sont venus sur ma voie”, explique-t-il depuis le box. 

Le procureur de la République demande deux ans de prison ferme, un mandat de dépôt et une interdiction définitive du territoire national. Il ajoute : “Nous avons assez de délinquants dans le Gard pour que d’autres arrivent d’ailleurs.” Maître Carmelo Vialette plaide pour la défense : “Monsieur n'a pas fait ses actions pour faire du mal, mais parce qu’il avait réellement peur. Jamais il n'a souhaité blesser qui que ce soit, il voulait simplement fuir. Ce ne sont pas des violences volontaires. Quand on fuit, on ne cherche pas à faire un accident, car on sait qu’on va être immobilisé. Son casier est vierge, il n’a jamais fait parler de lui.

Le tribunal correctionnel de Nîmes l’a condamné à 18 mois de prison ferme, un maintien en détention et une interdiction définitive du territoire national. Il doit également payer 1 900 € aux victimes pour leur préjudice moral.

Lïana Delgado

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