UZÈS Le Haras national lance une souscription pour rénover ses voitures hippomobiles
Après le mécénat des entreprises, qui a permis de financer la restauration d’une salle, le Haras national d’Uzès en appelle désormais également aux particuliers pour restaurer quatre voitures hippomobiles.
Des voitures qui seraient exposées dans la grande salle en pierres actuellement en cours de rénovation.
Quatre voitures sélectionnées
Une rénovation rendue possible par le biais d’une opération de mécénat orchestrée par la Société des Amis des Haras et financée par cinq entreprises locales, à savoir les agences du Crédit agricole, de la banque Dupuy, de Parseval, du restaurant McDonald’s d’Uzès, de l’entreprise Laithier et du magasin Mr Bricolage. « Et ce cercle n’est pas fermé, il peut accueillir d’autres entreprises », précise la directrice du Haras national d’Uzès Anne-Sophie Lauthier.
Devant ce succès, qui a donc permis de lancer les travaux de la salle, le Haras a décidé de s’attaquer à son patrimoine hippomobile, comprendre les voitures tractées par les chevaux, pour certaines de véritables petits bijoux âgés de plus d’un siècle.
Pour cette opération placée sous l’égide de la Société des Amis des Haras Nationaux, des entreprises mécènes et de la Fondation du patrimoine, quatre voitures sur les onze que compte le Haras ont été sélectionnées. Une sélection qui reflète la diversité des véhicules hippomobiles, puisqu’il s’agit d’une petite charrette anglaise, d’un grand break Hurel, d’un omnibus Pezet et d’un squelette Lelorieux. De belles pièces qu’il faut rénover : selleries, peintures, roues sont parfois d’époque et ont besoin d’un gros rafraîchissement avant d’être exposées et de constituer « un moment phare de la visite », dixit Anne-Sophie Lauthier.
Des voitures exposées et utiles à la formation
« Et ce patrimoine est utile car il s’inscrit dans une action de continuité, il va servir dans le cadre de la formation pour les stagiaires », poursuit la directrice. Car les voitures rénovées ne resteront pas immobiles et seront régulièrement utilisées. Sans oublier que ce projet a permis l’embauche d’une apprentie, « il y a donc aussi une valeur d’insertion », estime la directrice.
Aujourd’hui, le Haras a besoin de lever près de 36 000 euros TTC pour rénover les quatre voitures, sachant que des entreprises ont proposé leur aide en termes de compétences, et que la sellerie sera réalisée par le responsable du patrimoine du Haras Philippe Roche, qui a des mois de travail devant lui. « Ce projet, c’est aussi demander aux gens de se sentir responsables, que chacun contribue, même à un petit niveau », affirme Anne-Sophie Lauthier. Précisons que les dons effectués dans le cadre de la souscription sont déductibles de 66 % de l’impôt sur le revenu ou de l’impôt sur la fortune à hauteur de 75 % et d’une réduction d’impôt de 60 % du don pour les entreprises. Une raison de plus de faire un beau geste.
La collecte est à retrouver sur le site internet de la Fondation du patrimoine.
Thierry ALLARD