Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 09.05.2019 - corentin-corger - 2 min  - vu 733 fois

UZÈS Les personnes âgées s'exposent pour alerter sur l'isolement

66 ans de mariage pour Yvette et André qui attendent de découvrir leurs portraits (photo les Jardins de l'Escalette)

À partir du 11 mai, l'Ehpad les Jardins de l'Escalette à Uzès accueille l'exposition photo "Regarde-moi" organisée par l'association Monalisa. Quatorze résidents ont accepté de poser pour alerter sur l'isolement social.

C'est un beau projet auquel l'Ehpad les Jardins de l'Escalette d'Uzès a accepté de participer. Celui de l'association Monalisa qui se mobilise au niveau national contre l'isolement social. Un phénomène qui touche particulièrement les seniors. À partir du 11 mai débute l'exposition photo "Regarde-moi". Le concept prévoit que des portraits de personnes âgées soient affichées en extérieur. Dans l'établissement uzétien, 14 résidents âgés de 80 à 90 ans ont accepté de jouer le jeu.

"Cette initiative entre dans une valorisation de la personne et lui donne confiance en soi. La personne ne doit pas être offusquée de sa représentation marquée par les années", analyse Éric Petit, animateur aux Jardins de l'Escalette. Ce dernier a réussi à convaincre certains résidents de poser devant l'objectif : "Je leur ai présenté le projet et les raisons de s'afficher. C'est la richesse d'une vie et l'expérience qui sont mis en avant. On a pris soin d'eux avec une maquilleuse et c'est un photographe professionnel qui a réalisé les portraits." Yvette et André, mariés depuis 66 ans, ont accepté de jouer le jeu et attendent impatiemment de voir les portraits.

Des clichés réalisés en décembre qui ont ensuite été envoyés aux États-Unis pour être développés à New-York. Des panneaux de 92x130 cm réceptionnés vendredi et affichés dans la foulée au sein de l'Ehpad mais également dans la cour de la mairie d'Uzès et au lycée Guynemer. L'inauguration officielle aura lieu le 17 mai avec les familles des résidents. Cette initiative est un partenariat intergénérationnel puisque les lycéens vont lire des phrases et des citations prononcées par les résidents photographiés. Une manière symbolique de montrer à ces jeunes, d'après Éric Petit, "qu'il n'y a pas d'avenir possible, sans le passé". 

Corentin Corger

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