UZÈS Propreté : la ville frappe fort
« Désormais, les pollueurs seront les payeurs » : la phrase, écrite sur les affiches placardées un peu partout dans les rues de la cité ducale, est sans équivoque.
C’est que la ville d’Uzès a décidé de taper du poing sur la table contre les incivilités, et plus précisément celles qui souillent la ville.
De 35 à 3750 euros
« C’est la troisième campagne pour faire appel au civisme des gens concernant la propreté », rappelle le maire Jean-Luc Chapon. Seulement voilà, les deux premières n’ayant pas donné les résultats escomptés, cette fois-ci la ville a décidé de frapper là où ça fait mal : au portefeuille.
« Cette fois-ci, il y a des PV dressés, précise l’édile. On a mis des affiches, distribué des flyers, et nous avons commencé à verbaliser, avec déjà plus de 30 PV en 15 jours. » Concrètement, l’éventail des amendes encourues par les indélicats est large, puisqu’il va de 35 euros pour des dépôts sauvages d’ordures ou de cartons à… 3 750 euros accompagnés de travaux d’intérêt général pour les tags. Quant à ceux qui laissent Médor se soulager sur la chaussée sans ramasser son offrande, ceux qui jettent négligemment leur mégot par terre et ceux qui donnent dans l’affichage sauvage, ils devront s’acquitter de 68 euros.
Un coût de 140 000 euros par an
« On en arrive à des sanctions car on ne peut pas continuer comme ça, affirme Jean-Luc Chapon. Chaque année, ça nous coûte près de 140 000 euros qu’on ne met pas sur autre chose. » Il faut dire que deux employés municipaux tournent tous les matins dans les rues de la ville pour nettoyer les abords des containers, et ils y font des trouvailles. « Ils découvrent des frigos, des canapés, autant de déchets apportés par un véhicule, qui auraient pu et dû être apportés à la déchetterie », sermonne Jean-Luc Chapon, avant de rappeler que la déchetterie d’Uzès, située à Pont-des-Charrettes, est gratuite pour les uzétiens.
Quant à l’accueil de cette mesure par la population, il serait bon : « 90 % des verbalisés payent sans rien dire, et 10 % ne sont pas contents, affirme le maire. Par contre, quand je sors dans la rue, je suis félicité par les Uzétiens. »
Thierry ALLARD