VERS-PONT-DU-GARD La sous-préfète rencontre les agents des Maisons France Services
Créées par l’État pour permettre un maillage des services publics dans des territoires qu’ils avaient quelque peu déserté, comme la ruralité, les Maisons France Services sont au nombre de 26 dans le Gard. Une bonne partie d’entre elles, ainsi que des différents partenaires qui les occupent, étaient présents ce mardi matin à Vers-Pont-du-Gard pour une journée d’échanges.
Le tout sous la houlette de la sous-préfète du Vigan, Saadia Tamelikecht, chargée de la coordination des Maisons France Services, et à l’invitation de la Communauté de communes du Pont du Gard (CCPG), qui compte une de ces Maisons à Remoulins. « Suite au covid les réunions se sont arrêtées, et là, la CCPG a voulu les relancer », explique la responsable de la Maison France Services de Remoulins, Claude Delorme.
Ne serait-ce que parce qu’il est toujours intéressant d’échanger, sachant que la liste des partenaires, qui compte la Poste, la CPAM, Pôle emploi, la CARSAT, les services des impôts ou encore le ministère de l’Intérieur, en compte aussi d’autres qui ont pris le train en marche, comme le ministère de la Justice, histoire d’étoffer le catalogue des services publics représentés dans ces lieux de proximité.
Car pour la sous-préfète, « le service public rendu est meilleur » avec les Maisons France Services, qui font aussi, rappelle-t-elle, dans « l’accompagnement au numérique et pour les démarches administratives. » Un modèle critiqué par certains, qui y voient la poursuite de la désertion des services publics dans la ruralité, mais plébiscité par d’autres. Ainsi, le président de la CCPG et élu à Aramon, Pierre Prat, estime que « l’État a apporté beaucoup sur ces Maisons France Services. En 2019 il n’y avait rien, et grâce à l’État et aux partenaires nous avons pu faire grandir cette Maison pour apporter tous les services à la population. »
Le principe est donc de mailler le territoire ainsi que de se déplacer à la rencontre des administrés avec quatre Maisons France Service itinérantes. « Dans le Gard il y a une problématique de ruralité très diffuse, où les kilomètres à vols d’oiseau sont parfois le tiers des kilomètres réels », affirme la sous-préfète du Vigan, arrondissement rural s’il en est. Et comme la question de l’accès n’est pas que géographique, les Maisons France Service s’adressent également « au public éloigné socialement des services publics, précise Saadia Tamelikecht. C’est aussi le but des Maisons France Services dans les quartiers urbains. »
Un modèle qui a rencontré « le succès lors de la première vague, affirme la sous-préfète. Cela témoigne du fait que c’est la bonne solution. »
Thierry ALLARD