VILLENEUVE-LÈS-AVIGNON Après l’incendie, la boulangerie de Tartine à pied d’œuvre pour rouvrir au plus vite
C’était un mardi après-midi comme les autres, à la boulangerie de Tartine, sur les hauts de Villeneuve. Mais ce 7 juin vers 15h30, Antoine Legrand, le boulanger, voit de la fumée se dégager du faux-plafond.
« Ça piquait les yeux, j’ai tapé dans le faux-plafond et il est tombé, il y avait le feu », rejoue le boulanger de 35 ans, à la tête de l’entreprise qui compte 10 salariés, placés depuis le sinistre en chômage partiel. Heureusement, même si en plus du boulanger une des employées et des clients se trouvaient dans la boulangerie au moment des faits, personne n’a été blessé. « Je suis resté tant que j’ai pu, j’ai arrosé avec ce que j’avais, mais on est venu me chercher », raconte-t-il.
Depuis, son activité est à l’arrêt, et la boulangerie fermée. Les experts sont passés, « et c’est sans doute un problème électrique, ce n’est pas le four qui a pris feu », explique Antoine Legrand, qui a repris la boulangerie en 2014. Les entreprises sont d’ores et déjà à pied d’œuvre pour des travaux qui s’annoncent lourds : tout est à refaire.
Car entre ce qui a brûlé et ce qui a été noyé pour éteindre les flammes, « il faut changer tout le matériel », souffle le Villeneuvois, alors que seul un four à pâtisseries et la trancheuse à pain ont a priori survécu au sinistre. Tout le reste du matériel, le four, la chambre froide, les vitrines et mêmes les cloisons, sont à remplacer. « Je vais repartir avec quatre murs », résume-t-il.
Dans son malheur, Antoine Legrand peut compter sur son assurance, qui prend tout en charge, et sur ses clients. « J’ai eu beaucoup de messages de soutien, je remercie mes clients », lance-t-il, tout en précisant que ses clients institutionnels, comme les écoles ou les maisons de retraite du coin, lui ont tous dit « on t’attendra. »
Il faudra attendre quelques semaines : la réouverture n’est pas prévue avant « courant octobre », une question de « délais d’attente pour le matériel », précise le boulanger, qui a choisi de partir sur du matériel d’occasion sous peine de rallonger encore les délais.
Thierry ALLARD