Publié il y a 1 mois - Mise à jour le 18.10.2024 - Thierry Allard - 2 min  - vu 205 fois

VILLENEUVE-LÈS-AVIGNON Des bons chiffres, un retour à la normale et des perspectives pour le SMICTOM

Le président du SMICTOM François Zanirato (2e en partant de la G.) a tiré le bilan de 2023 et dressé les perspectives du syndicat mixte

- Photo : Thierry Allard

Le SMICTOM Rhône-Garrigues, qui gère la collecte des déchets sur le canton de Villeneuve et sur les communes de Roquemaure, Domazan, Estézargues, Théziers et Aramon, a tiré le bilan de 2023 et de la première partie de 2024 ce mercredi soir. L’occasion aussi de faire le point sur les (gros) projets à venir en matière de gestion des déchets.

« Le bilan de l’année 2023 est sorti un peu tard, on vous laisse deviner pourquoi », glisse le président du SMICTOM François Zanirato, allusion aux multiples problèmes rencontrés avec le nouveau délégataire de la collecte des déchets, Eco Déchets, finalement liquidé dans l’été et remplacé par Nicollin. L’année 2024 a donc été « horrible pour nous, du moins sur les sept premiers mois », avance sans ambages le président d’un EPCI encore en période de transition jusqu’au 1er novembre, date à laquelle Nicollin démarrera le nouveau contrat après avoir remporté le dernier appel d’offres en date.

« On travaille bien avec eux, tout est rentré dans l’ordre, ce qui nous permet de regarder devant », affirme François Zanirato, soulagé d’en avoir fini avec le désastreux épisode Eco Déchets. Mais avant de regarder devant, un coup d’oeil vers 2023 permet de dire que, malgré cette première moitié d’année 2024 compliquée, tout ne va pas si mal pour le SMICTOM, avec « une baisse des tonnages de 5 % en 2023, la loi AGEC nous impose -15 % d’ici 2030, nous sommes parfaitement en ligne », pose le président.

De fait, le SMICTOM est à 197 kilos par an par habitant d’ordures ménagères résiduelles, contre 224 kilos en moyenne au niveau national. Sur le tri à la source, « nous sommes dans la moyenne nationale », résume François Zanirato. Pour faire mieux, des points d’apport volontaire de biodéchets vont être installés dans les centres anciens d’ici le début de l’année prochaine. Par ailleurs, le SMICTOM présente un taux de valorisation des déchets de 91 %, « l’un des plus élevés en France », se félicite l’EPCI. « La loi AGEC fixe l’objectif de 65 % en 2025 », précise le président. Quant aux résultats financiers, ils sont à l’avenant, avec un excédent de 404 000 euros en 2023, ce qui porte l’excédent cumulé à 1,917 million d’euros. Grâce à ce pécule, « nous avons pu baisser la TEOM de 9 % en 2024 », rappelle François Zanirato.

Cet excédent va aussi permettre à l’EPCI d’investir. « Nous sommes partie prenante dans la construction d’un nouveau centre de tri rhodanien de 40 000 tonnes de capacité, avec des collectivités du Vaucluse et du nord des Bouches-du-Rhône », présente François Zanirato. Ce projet serait réalisé directement sur le site de Vedène, à côté du centre de tri actuel, proche de la saturation. Le projet, d’un montant global estimé à 35 millions d’euros, est attendu pour « fin 2026, début 2027 », avance-t-il.

Le deuxième projet est bien plus gros puisqu’il s’agit de rénover l’unité de valorisation énergétique de Vedène. « Les techniciens nous disent qu’on peut encore faire dix ans avec les fours actuels, mais qu’il faudra réinvestir après », pose François Zanirato. Coût de l’opération : 230 millions d’euros. Le SMICTOM est donc rentré dans un Groupement d’autorités concédantes avec d’autres collectivités pour cofinancer ces travaux, sachant que d'ici là, « il nous faut investir 21 millions d’euros pour traiter les fumées de l’UVE, qui n’est plus aux normes antipollution », précise-t-il.

Plus d’informations, notamment sur les jours de collecte, ici.

Thierry Allard

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