Sans se départir de sa bonhomie habituelle, c'est avec une nouvelle peu réjouissante dans l'escarcelle que Marie-José Veyret avait fait le déplacement à la cave coopérative de Saint-Jean-de-Serres ce jeudi soir. Très vite, la conseillère municipale de la ville d'Alès se chargeait d'excuser l'absence de son papa, Marcel Veau, "très fatigué". À 95 ans, le dernier nommé est contraint de céder à sa fille les rênes du Grand prix de la chanson Alès-Cévennes-Camargue qu'il a créé il y a plus de 20 ans.

Son fidèle acolyte Max Roustan était bien là pour prendre part à ce lancement officiel de la 21e édition du Grand prix depuis le hall des pressoirs de la cave coopérative saint-jeannaise, en présence de la maire de la commune hôte, Andrée Roux. Car c'est cette "complicité entre Max et Marcel" qui, d'après Jean-Luc Aigoin, maire honoraire de Saint-Jean-de-Serres, "a permis de populariser cet événement phare de l'été". 

Celui-ci aura lieu du 5 juillet au 25 août et fera escale dans 22 communes. Si celles appartenant à Alès Agglomération sont majoritaires, à l'image d'Anduze où sera donné le coup d'envoi, de Saint-Privat-des-Vieux, de Ners, Saint-Christol-lez-Alès ou Lézan, d'autres dépassent les frontières du territoire. C'est le cas de Fons-Outre-Gardon, Beaucaire et Tarascon notamment. 

Regrettant l'absence de plusieurs maires de communes recevantes, Marie-José Veyret n'a pas manqué de préciser que cette "belle aventure" se terminera comme toujours dans les arènes du Tempéras d'Alès, après deux demi-finales à Saint-Julien-les-Rosiers et La Grand'Combe. "Nul doute que cette nouvelle édition sera une cuvée mémorable", a prophétisé Jean-Luc Aigoin, tandis qu'il venait d'annoncer que le vin de la cave saint-jeannaise récompenserait les chanteurs.

"Ça fait une bonne petite fête pour pas cher !"

Et ils sont nombreux ! Les 140 candidats de la 21e édition (contre 110 l'an dernier) se sont inscrits à une vitesse éclair. "En trois jours il n'y avait plus de place !", a confirmé Lionel Pillods, secrétaire de l’association organisatrice. Et l'ancien lauréat d'ajouter : "Cette année, Bruno Berberes, directeur artistique de The Voice, nous fait le plaisir de présider le jury final."

L'an dernier, avec sa reprise de Ma gueule de Johnny Hallyday, la Bordelaise Manon Cruz l'avait emporté au terme d'une soirée de haut vol dans les arènes d'Alès. Elle empochait alors le chèque de 2 500 € promis au gagnant. Car le Grand prix de la chanson est particulièrement bien doté. "Même les derniers de la finale ont 300 euros", prévient Lionel Pillods.

"Beaucoup de villages participent. Ça fait une bonne petite fête pour pas cher !", a conclu ce jeudi soir le maire d'Alès, Max Roustan, avant que Stéphan Rodier n'invite l'assistance à une dégustation musicale des meilleurs crus saint-jeannais au sein d'une cave en pleine conversion vers le bio.