Après les succès de ses deux premières éditions (2017 et 2021), le festival de l’association Son et Lumière en Cévennes (SLC) réalise son grand retour l’été prochain, pour le plus grand bonheur des habitants de Mialet. Attachés à cet événement, les Cévenols - et les touristes de passage - étaient au rendez-vous lors des éditions précédentes, comme ce fut le cas en 2017 avec un record de 4 500 personnes sur les trois jours.

Les organisateurs, présents en conférence de presse ce mardi, s'enthousiasment : “C’est dans 9 mois, le bébé est en route ! Nous partons sur le même état d’esprit de fonctionnement que les éditions précédentes. Cette fois, nous avons à cœur de donner une place plus importante aux femmes mais aussi d’avoir davantage de fluidité que les années précédentes.” Désireux une nouvelle fois d’aborder des sujets marquants comme c’était le cas en 2021 avec “De Luther à Luther-King”, le SLC évoquera cette année la thématique des migrations et plus précisément des exils à travers le suivi d’une famille contrainte de fuir le pays de 1685 à 1704.

Le fil conducteur de cette histoire, tirée d'événements réels, plonge dans le passé des huguenots du XVIIe siècle, obligés de quitter leur pays en raison de leur foi. Une thématique migratoire qui peut, sans volonté absolue, faire écho à l’actualité contemporaine. “Avec la thématique de la migration, on souhaite laisser le spectateur faire le lien avec l’actualité. Nous avons essayé d’imaginer que cette histoire peut se dérouler de nos jours, tout en évitant d’être dans la démonstration mais plutôt dans l’exposition des faits”, n’hésitait pas à préciser Jean-Paul Pascal, auteur du spectacle. 

Avec 1 500 places disponibles par soir, le festival vise à toucher un large public, y compris les jeunes générations, afin de sensibiliser à l'histoire des Cévennes et aux défis de l'exil. Au cours de la semaine qui précèdera les spectacles programmés le 19, 20 et 21 juillet prochains, l’association Son et Lumière en Cévennes prévoit des rencontres, des expositions ou encore des conférences historiques. L’objectif est de mettre en perspective les différents exils à travers l'histoire, de manière à échanger et impliquer davantage les spectateurs que les fois passées.

Un casting bientôt ouvert à tous

Un élément clé du succès du festival Son et Lumière en Cévennes réside dans sa capacité à intégrer la communauté locale et les amateurs dans sa production. Pour son dernier événement, une alliance fructueuse entre les professionnels et les bénévoles a permis d'obtenir un résultat remarquable, avec 95 % d'amateurs prenant part à un espace scénique de la taille “de deux terrains de football”.

Le casting sera ouvert à tous quels que soient l'âge, l'expérience ou les compétences. Il sera ouvert le samedi 16 décembre, de 14h à 18h, et le dimanche 17 décembre, de 10h à 16h au 5 rue Mistral à Alès. (voir encadré) L’association Son et Lumière en Cévennes souhaite avant tout créer une expérience humaine authentique pour son festival. “Il y a un vrai plaisir et une générosité à partager ce moment unique. C’est l’humain, le vrai”, se réjouissait l’organisation de l'événement.

Les compositeurs Karen Kapferer et Serge Pizzo prennent du service, tout comme la chorégraphe Séverine Pialat. Le processus de préparation débute tôt en 2024, avec l'enregistrement des voix dans un premier temps. “On attend la confirmation d’une marraine locale pour confirmer la voix off”, glisse le metteur en scène qui, sans jamais la nommer, évoque la possible participation de l’actrice Alexandra Lamy. S’en suivra la première mise en place en juin et une semaine de préparation en juillet. Le souhait de l’association SLC est de créer une expérience visuelle bouleversante, avec 13 tableaux majeurs en mise en scène, un éclairage mûrement réfléchi, et une véritable intégration des spectateurs au décor.