NÎMES En images : les arènes sur la planète Mars
Il y a vingt-et-un ans désormais sortait L’école du micro d’argent, album mythique pour toute une génération désormais trentenaire voire quadragénaire, et donc aussi pour une autre, plus jeune, comme le prouvait la composition du public qui garnissait généreusement les arènes hier soir pour ce concert anniversaire.
Un signe de l’intemporalité des morceaux de cet album engagé. Certes, les francs sont devenus des euros mais c’est à peu près tout ce qui a changé en deux décennies. Qu’il s’agisse de Nés sous la même étoile, Petit Frère, l’Enfer ou Demain c’est loin, toutes sont encore d’actualité. Les constats dressés par les rappeurs marseillais restent d’une criante actualité et, au-delà des quartiers dits « sensibles », dépeignent avec acuité un portrait fidèle et sans concession de la société d’aujourd’hui. Un constat s’impose : rien (ou presque) n’a changé. Et Iam non plus...
Les tubes plus légers du groupe fonctionnent eux aussi toujours tout aussi bien, presque vingt-cinq ans après, et les arènes reprendront comme un seul homme Je danse le Mia ou les Bad boys de Marseille.
En forme, Iam se dépensera sans compter pendant deux heures, car comme l’a rappelé Akhenaton, « on est à côté de la maison, mais on ne vient pas souvent. » Pour autant il serait dommage d’attendre à nouveau vingt ans.
Thierry ALLARD